La collecte nette des SCPI s’est stabilisée au 1er trimestre 2025. A 1 Md€, comme au 4T 2024. Mais les souscriptions se concentrent toujours sur un nombre encore plus restreint de véhicules. 5 SCPI trustent plus de 50% de la collecte. Datas.
La collecte des SCPI pourrait-elle repartir de l’avant ? Les chiffres du 1er trimestre 2025 confirment en tout cas la tendance au redressement amorcée en fin d’année dernière. Pour le second trimestre consécutif, les SCPI affichent en effet une collecte nette de l’ordre du milliard d’euros. Au-delà, donc, des chiffres des trois premiers trimestres 2024.
Une collecte toujours aussi concentrée sur un nombre restreint de SCPI
Mais cette stabilisation ne modifie en rien le phénomène de concentration de la collecte sur un nombre restreint de véhicules, apparu en 2023. Cette année-là, 32 SCPI se partageaient 50% de la collecte nette. Elles n’étaient plus que 6 en 2024, et plus que 5 au 1T 2025[1]. Ces dernières représentent à elles seules 52,54% des souscriptions nettes. Les leaders écrasent en outre encore plus nettement les autres véhicules. Trois SCPI se situent au-dessus de la barre des 100 M€ de souscriptions nettes sur le 1T 2025. Ce qui n’était jamais arrivé au cours de l’exercice 2024. La mieux-disante (Iroko Zen) truste à elle seule plus de 14,5% de la collecte nette du trimestre… Et les 15 premières, plus de 80% de l’ensemble des souscriptions nettes.
Moins de SCPI en situation de décollecte
Les SCPI dédiées au bureau ne recueillent que 17% des souscriptions brutes, devant les SCPI santé et éducation (5%), logistique (3%), commerces (2%), résidentiel (1,6%) et tourisme (0,6%). A l’autre extrême du spectre, on ne recense plus ce trimestre que 7 SCPI en situation de décollecte nette. Et la somme totale des fonds décollectés se réduit drastiquement : -41,2 M€, selon les données ASPIM. Ce qui traduit une très grande amélioration par rapport à l’exercice 2024, où 17 SCPI étaient encore en situation de décollecte (pour un montant total de 117 M€), contre 10 en 2023 (avec 88 M€ de décollecte nette). Le nombre de SCPI qui affichent des parts en attente de retrait ne varient en revanche pas d’un trimestre à l’autre.
Mais toujours autant de SCPI confrontées à des problèmes de liquidité
Elles sont toujours une petite centaine dans cette situation. Il s’agit, pour l’essentiel, de SCPI majoritairement investies en bureaux. Ou dans le secteur résidentiel. 25 affichent un niveau de parts en attente rapporté à leur capitalisation supérieur à la moyenne du marché (2,6%). Mais elles ne sont plus que deux à dépasser les 10% (3 en 2024). Comme Novapierre Résidentiel, avec un niveau de parts en attente équivalent à 23,96% de sa capitalisation. Cette SCPI de Paref Gestion a d’ailleurs suspendu, a priori temporairement annonce le gestionnaire, la variabilité de son capital depuis le 1er avril dernier…
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(i) Information extraite d’un document officiel de la société.
[1] Selon les données publiées par l’ASPIM dans son bulletin « Les fonds immobiliers grand public » du 1er trimestre 2025.