La consolidation du segment des foncières, en janvier, ne remet pas en cause la poursuite de son rebond. Car sa valorisation reste très en deçà de ses niveaux historiques, estime Laurent Saint Aubin, chez Sofidy. Les foncières devraient en outre surperformer le marché, si le scénario rose (recul de l’inflation, plein emploi) n’était pas au rendez-vous. Analyse.
Le segment des foncières en zone euro a enregistré en janvier une légère consolidation (-3,9 %)[1]. Consolidation qui fait suite au rebond historique des deux derniers mois de 2023 (+30,5 % depuis le 25 octobre). Et qui se situe dans un contexte de réajustement des anticipations de marché quant au calendrier et au niveau final des taux d’intervention des banques centrales. Mais l’histoire nous semble toute tracée. Les taux vont baisser. Et le secteur poursuivra alors son rebond, tant sa valorisation reste en deçà de ses niveaux historiques !
Potentiel haussier pour les foncières cotées dans les mois à venir
L’immobilier coté conserve en effet selon nous un potentiel haussier pour les mois à venir. Il bénéficiera de l’assouplissement assuré des conditions de financement. Le gage d’un rebond du marché de l’investissement permettant, enfin, de vérifier la sous-valorisation boursière. Rappelons que l’on constate actuellement 26 % de décote sur ANR, en moyenne eurozone 2024[2]. S’ajoutera à cet assouplissement, pour certains segments (logistique, self-storage, étudiant…), la capacité à générer de la croissance. Ou, pour d’autres (résidentiel allemand en l’occurrence), le plein effet de l’indexation. Ces éléments nous paraissent modérément valorisés, à 14,1 fois les cash-flows (moyenne eurozone 2024[3]).
Et surperformance relative, même en cas de non-réalisation du scénario « rose »
Enfin, rappelons que toute déviation du scénario rose (recul de l’inflation et maintien d’un emploi vigoureux), aujourd’hui privilégié par les marchés, se traduirait en relatif par une surperformance marquée des foncières cotées. Lesquelles bénéficieraient d’un couple favorable de faible cyclicité (compte tenu de baux longs). Et d’une perspective accrue de baisse des taux.
Achevé de rédiger le 7 février 2024
Lire aussi
- Foncières : en feu…
- Foncières : comme un ouragan ?
- Les petits cailloux blancs…
- Des signes encourageants de normalisation…
- Foncières : la pièce manquante…
- Foncières : vers une dissipation des brouillards printaniers ?
- La valorisation du secteur constitue un tremplin pour l’avenir
- Foncières : tout ce qui est excessif est insignifiant
- Souffle court !
- Après la forte baisse de 2022, les foncières engagent un rebond en 2023
- 2023 : Annus mirabilis ?
- Foncières cotées : et la lumière fut…
- Rebond des foncières, dans un environnement de stabilisation des anticipations de taux longs
- Foncières cotées : vers le point bas…
A propos de Sofidy(i)
Depuis 1987, Sofidy conçoit et développe des produits d’investissement et d’épargne (SCPI, OPCI, SCI, SIIC, OPCVM Immobilier, Fonds dédiés) orientés principalement vers l’immobilier de commerces, et de bureaux. Gestionnaire de référence dans le paysage de la gestion d’actifs immobiliers en France et en Europe, Sofidy est régulièrement distingué pour la qualité et la régularité des performances de ses fonds. Sofidy gère pour le compte de plus de 50 000 épargnants, et un grand nombre d’institutionnels, un patrimoine immobilier d’une valeur de près de 7,6 milliards d’euros. Et constitué de plus de 4 600 actifs commerciaux et de bureaux. Sofidy est une filiale de Tikehau Capital.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société.
[1] Le fonds Sofidy Sélection 1, à moins 1,6 % (part P), a largement surperformé son indice de référence grâce à la sous-pondération massive de certaines valeurs de l’indice dans son portefeuille (les foncières de bureaux Colonial, Aroundtown, Icade et Gecina). Et à la présence en portefeuille de CTP (développement de grands actifs logistiques en Europe centrale). Ou d’acteurs du data center, Digital Realty et Equinix.
[2] Estimation source Kempen.
[3] Estimation source Kempen.