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Grâce aux travaux accomplis par l’IEIF en liaison avec l’ASPIM, on sait tout maintenant sur les SCPI en 2010. Dans nos dernières newsletters, nous vous avons donné les principales informations dès que nous avons pu en avoir connaissance. Aujourd’hui, nous vous proposons de revenir sur l’ensemble des données concernant la collecte.
Le premier constat est évidemment l’importance de la collecte : plus de 2,45 milliards au total, avec près de 1 milliard pour les SCPI fiscales (919 millions pour les seules SCPI Scellier) et 1,5 milliard pour les SCPI traditionnelles (928 millions pour les classiques diversifiées et 512 millions pour les murs de magasins, si l’on s’en tient aux principales catégories). Ces chiffres sont d’autant plus significatifs qu’il est bien clair pour tous les souscripteurs qu’il s’agit là d’un placement de longue durée. On n’achète pas des parts de SCPI comme on achète des actions de SICAV monétaires, le temps de voir comment va évoluer une situation économique un peu confuse. La collecte approche même 3 milliards en chiffres bruts, si l’on tient compte du marché secondaire où, là, les achats sont compensés par des ventes.
Le succès du dispositif Scellier n’explique pas tout
Le deuxième point à relever est que l’ensemble du secteur (138 SCPI) a profité de cet engouement des épargnants. A quelques rares exceptions près, toutes les SCPI ouvertes à la souscription ont enregistré une collecte nette positive. Le succès incontestable du dispositif Scellier n’explique donc pas tout. C’est même une SCPI spécialisée dans les murs de magasins qui a enregistré le score le plus élevé. A ce sujet, on peut remarquer que les groupes bancaires ont recommencé à proposer des SCPI à leurs clients, et pas seulement des SCPI fiscales.
On peut relever aussi le fait que les investisseurs institutionnels manifestent un intérêt croissant pour les SCPI : celles où ils sont largement majoritaires ont collecté environ 300 millions. Cette montée en puissance des institutionnels est positive : que les professionnels, qui ont une large palette de produits à leur disposition, ne dédaignent pas un produit conçu d’abord pour les particuliers montre que ce produit présente quelques qualités.
Le marché secondaire fonctionne bien
Par ailleurs, on peut constater que le marché secondaire des parts de SCPI a atteint un point haut à 417 millions d’euros et que peu de parts sont en attente de cession. Que le marché secondaire fonctionne bien est rassurant : les épargnants qui ont de la mémoire se souviennent sans doute de la crise qu’avait traversé ce marché dans les années 90, avec des souscripteurs qui avaient bien du mal à revendre leurs parts. Incontestablement, avec la réforme de 2002, une étape importante a été franchie. Une certaine volatilité des prix est enregistrée sur ce marché secondaire, mais elle concerne surtout les SCPI à capital fixe et reflète les déséquilibres successifs entre l’offre et la demande de parts : les SCPI à capital variable, où le prix est régulé par la société de gestion, offrent une évolution moins heurtée.
Enfin il faut noter une tendance à la baisse du rendement des SCPI, à 5,7 % en moyenne contre 6,05 %. Bonne nouvelle : ce recul s’explique davantage par la hausse du prix des parts que par une baisse des loyers. Les anciens souscripteurs n’ont donc pas de souci à se faire. Mais il ne faudrait pas qu’une hausse trop rapide du prix des parts ne vienne décourager de futurs souscripteurs. Pour les SCPI, la sécurité offerte par la régularité du rendement est un atout décisif qui doit être absolument préservé. Nous aurons l’occasion de revenir prochainement plus en détail sur cette question des performances des SCPI.
G. H.
N. B. Si vous voulez en savoir plus, retrouvez sur notre site, à la rubrique « performances », les chiffres et les performances des SCPI avec les données les plus récentes.