Revoilà le serpent de mer de la retraite. Devant l’urgence, les mesures qui s’annoncent vont faire mal. Une question reste néanmoins en suspens. Les Français vont-ils être encouragés à se constituer par eux mêmes le capital nécessaire au maintien de leur futur pouvoir d’achat ? Pas sûr. Entre un grand emprunt national à placer et le soutien à la consommation qu’il ne faut pas relâcher, l’épargne individuelle restera probablement une affaire purement privée.
A moins que les professionnels de la gestion collective ne montent au créneau. Car vous avez voix au chapitre, vous, les grands argentiers de nos économies. Banquiers, assureurs vie, gestionnaires de Sicav, de fonds communs ou de fonds immobiliers, c’est sur vous que nous comptons pour que notre épargne rapporte sensiblement plus que l’inflation. C’est à vous que nous faisons confiance pour nous servir, pendant nos vieux jours, le complément de revenu dont nous aurons besoin.
Vous êtes restés bien muets sur le sujet, ces derniers temps. A votre décharge, la conjoncture incitait plutôt à faire profil bas. Vous proposiez ce qui vous était demandé : du court terme, du livret, de la défiscalisation… C’est le moment de reprendre l’initiative et de revenir avec le placement dont nous avons tous besoin : un produit d’épargne longue, sûre et rentable. Un plan d’épargne retraite teinté d’immobilier, par exemple !
Christian Micheaud