La phase de stabilisation des taux de crédit immobilier observée depuis plusieurs mois pourrait toucher à sa fin. Entre tensions sur les marchés obligataires et incertitudes politiques, les professionnels du secteur appellent les emprunteurs à agir dès maintenant. Avant la hausse…
Fin septembre, la stabilité était encore à l’ordre du jour… Les taux des crédits immobiliers se maintenaient dans une fourchette de 3% (taux à 10 ans) à 3,25% (taux à 25 ans), très proche de celle constatée à la fin du 1er semestre (voir « Crédits immobiliers : des taux stabilisés, mais pour combien de temps ? ». Mais, après plusieurs mois de relative accalmie, cette stabilité semble désormais de plus en plus précaire. Les professionnels du crédit s’accordent en effet sur un constat : la fenêtre d’opportunité pour emprunter à des conditions favorables pourrait se refermer plus vite que prévu…
Des taux qui résistent… pour le moment
Contrairement aux craintes formulées en début d’année, les établissements bancaires n’ont en effet pas encore répercuté la hausse des taux sur leurs grilles tarifaires. Ce qui conduit à un phénomène inédit : l’Etat français emprunte aujourd’hui plus cher que les particuliers… L’OAT 10 ans évolue en effet actuellement autour des 3,50%, soit au-dessus des taux de crédit proposés sur une durée similaire. Cette stratégie commerciale délibérée des banques ne sera toutefois pas poursuivie éternellement. « Les établissements acceptent de rogner sur leur marge pour préparer leurs objectifs de 2026, car les dossiers actuellement en cours seront réalisés en début d’année prochaine », observe-t-on chez Meilleurtaux. Mais le maintien de l’OAT à des niveaux élevés -voire encore plus élevés, du fait du contexte politique et budgétaire- fait « craindre un réajustement des offres bancaires pour compenser la perte de rentabilité liée à la hausse des coûts de refinancement », alerte le courtier Cafpi.
Inquiétudes sur l’évolution des taux et l’attitude des banques
D’autres courtiers semblent tout aussi inquiets. « Les décisions des agences de notation pourraient peser sur la dette française et provoquer une remontée des taux immobiliers », estime pour sa part Meilleurtaux. Après Fitch, mi-septembre, les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s se prononceront respectivement le 24 octobre et le 28 novembre prochains. De nouvelles dégradations pèseraient sur la dette souveraine et, par ricochet, sur les taux immobiliers. Certains acteurs n’anticipent toutefois pas d’impacts sur les offres bancaires avant début 2026. Vousfinancer, par exemple, ne voit pas les taux au-delà des 3,50% d’ici la fin de l’année. Pour l’an prochain, les prévisions sont plus contrastées. Mais aucune n’anticipe une prochaine baisse des conditions du crédit… Face à ces incertitudes, le consensus des professionnels est clair : pour les emprunteurs, c’est le moment d’agir.
Emprunteurs, c’est le moment d’agir…
Dans un flash spécial, du 6 octobre dernier, Cafpi est assez catégorique. « Mieux vaut bloquer son taux dès maintenant que d’attendre une hypothétique baisse», estime-t-il. Même son de cloche chez de diffuseur d’annonces PAP, qui considère qu’il « serait illusoire d’espérer un retour à des taux proches de 2% ou 1%. Les taux actuels autour de 3% pourraient s’installer durablement ». MeilleursAgents abonde. « Pourquoi ne pas profiter du contexte actuel, alors que les prix ont augmenté de 1% au premier semestre 2025 ? », incite-t-il. Le marché immobilier résidentiel montre effectivement des signes, non pas de reprise, mais de consolidation. Fin avril, les Notaires de France faisaient état de 892 000 ventes de logements anciens, soit une hausse de 2,5% sur un an. ORPI annonce pour sa part une hausse de 14% des compromis signés entre janvier et septembre 2025. Une tendance, fragile, qui reste à confirmer…
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A propos de Cafpi(i)
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(1) Information extraite d’un document officiel de la société.