L’Etat veut tout faire, ça coûte très cher et il le fait mal. Une preuve ? Le logement : plus de 41 milliards de fonds publics lui ont été consacré en 2013, ce qui n’a pas empêché l’année d’être celle qui a connu le moins de constructions depuis 10 ans. Comment arrêter cette spirale infernale qui consiste à augmenter les prélèvements obligatoires jusqu’à l’asphyxie de l’économie pour dépenser toujours plus et n’avoir, au final, qu’un bien maigre résultat ?
Réponse de nos gouvernants : il faut remettre la fiscalité à plat… Dans ce cas, allons-y, mais jusqu’au bout ! Inversons complètement le processus actuel : au lieu de courir après l’impôt pour financer des dépenses publiques qui courent encore plus vite – et combler le trou par la dette –, limitons nos dépenses à ce que notre Pays est raisonnablement en mesure de nous rapporter en impôt.
Première étape, on se met d’accord sur les taux d’imposition supportables pour les Français, que ce soit sur les revenus, la consommation, les placements, les sociétés, etc. Comme l’assiette de ces impôts est connue, on aura le montant de la recette. Ce sera le budget de la Nation, fruit d’impôts supportables et consensuels. Sans rallonge ni endettement.
A l’Etat de recentrer son action sur ses missions régaliennes et sur l’enseignement, en leur consacrant les moyens nécessaires. Pour le reste, le secteur privé prendra le relais, avec de l’innovation et des gains de productivité à la clé. Et contre ceux qui seraient tentés d’abuser du libéralisme retrouvé, l’Etat rappellera que c’est lui qui fait la loi et qui veille à son respect, avec une Justice renflouée, efficace et rapide.
Bien sûr, une telle révolution ne se fera pas du jour au lendemain. Il y aura bien un « grand soir » fiscal au cours duquel seront fixés les taux d’imposition, solennellement et par un large consensus. Ensuite, s’ouvrira une période de transition pendant laquelle l’Etat réduira chaque année son périmètre d’intervention. Nos élus seront investis d’une mission de salut public : conduire le Pays au point d’équilibre budgétaire fixé, dans les meilleurs délais.
En attendant, et dans l’urgence, on peut toujours retirer le Logement à Cécile Duflot pour le confier à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif…
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