Avec le fonds Perella Weinberg, dont il est « partner », l’ancien Patron d’Unibail réalise de copieuses plus-values sur la dette de Cœur Défense rachetée à Goldman Sachs en 2010.
Grand professionnel de l’immobilier, Léon Bressler était président de la Foncière Unibail (de 1992 à juin 2006) quand cette dernière a construit l’ensemble immobilier Cœur Défense, le plus gros immeuble de bureaux d’Europe. La foncière l’avait revendu au prix fort en 2007 à des fonds gérés par la banque Lehman Brothers qui l’a acquis 2,11 milliards d’euros. Léon Bressler, vient une nouvelle fois de rafler la mise avec cet actif emblématique du quartier des affaires de l’Ouest parisien. En effet, il est l’un des partners du fonds Perella Weinberg qui a ramassé ces dernières années une partie de la dette en rachetant les titres de créance détenus par la banque américaine Goldman Sachs en 2010. Léon Bressler a d’ailleurs joué un rôle important pour obtenir un accord des créanciers pour abandonner une part de leur créance.
Aujourd’hui, il est récompensé par la reprise de Cœur Défense par le fonds Texan Lone Star – révélée par L’Agefi – qui reprend l’actif pour 1,3 milliard d’euros.
L’acquisition de Cœur Défense avec une décote de près d’un tiers par rapport au prix payé par Lehman Brothers quelques mois avant sa déconfiture semble une opportunité pour Loan Star. Cette opération présente pourtant certains risques. L’ensemble immobilier est affecté d’un taux de vacance important – atteignant déjà 20 % en 2010 – alors que l’immeuble, 15 ans après son inauguration, a vieilli et ne répond plus aux normes du marché locatif. En outre, le taux de vacance des immeubles de La Défense frisera les 15 % d’ici la fin 2014, selon les prévisions du bureau d’analystes de la banque Natixis. Sans compter qu’une part substantielle des baux de Cœur Défense arrive à échéance d’ici à deux ans. Aussi, ce prix payé par Lone Star rassure plutôt les observateurs et les propriétaires des grandes tours du quartier d’affaires qui pouvaient craindre un effet d’affichage d’un prix sensiblement moins élevé pour la valorisation de leurs propres actifs.
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