Ce nouveau sous-segment de l’immobilier résidentiel géré a attiré 455 M€ de capitaux en 2021. Près de 15 fois plus qu’en 2020… Le coliving se place devant les segments des résidences seniors et étudiantes, détaille Cushman & Wakefield dans une étude récente…
« Le recentrage des investisseurs sur le compartiment résidentiel observé en 2020 s’est confirmé et amplifié en 2021 », constate Cushman & Wakefield dans la dernière étude qu’il vient de consacrer à ce segment du marché immobilier français. En 2021, les acquisitions en actifs résidentiels ont progressé de 7%, pour atteindre un volume de près de 7,4 Md€.
Un volume d’investissement global de 7,4 Md€ en 2021 pour le secteur résidentiel
Cette performance est à 85% le fait du résidentiel « non géré », qu’il s’agisse du logement classique ou intermédiaire. Si ce dernier segment a bénéficié « des grandes manœuvres des acteurs traditionnels du logement social observées au cours du 1er semestre », le volume échangé sur le segment libre reste « conséquent », à 4 Md€. Le bilan est plus contrasté sur le front des résidences gérées. L’activité des résidences étudiantes accuse un recul de 54% en volume. Celle des résidences seniors se replie de 44%. Il ne s’agit toutefois aucunement d’un « désintérêt des investisseurs ». Ce ralentissement « résulte davantage d’un manque momentané d’opportunités dans un marché qui demeure attractif, car répondant à un réel besoin, mais très dépendant des développements neufs », souligne Cushman & Wakefield.
Compression des taux de rendement prime sur le segment des résidences gérées
En rappelant que ce repli s’accompagne, tout du moins pour les résidences seniors, d’une nette compression des taux. Les résidences avec services, qu’elles soient à destination des seniors ou de la population étudiante, offrent néanmoins toujours des taux de rendement prime plus rémunérateurs que le logement classique. De l’ordre, globalement, de 3% pour les actifs parisiens. Et entre 3,2% et 4,5% pour les résidences localisées en régions. Une nouvelle catégorie d’actifs gérés, le coliving, fait en revanche une percée exceptionnelle. Ce concept, né aux Etats-Unis, a drainé 455 M€ en 2021. Une progression de +1 345% par rapport à 2020… Cushman & Wakefield recense une quinzaine de transactions. Il s’agit essentiellement de programmes en développement, essentiellement en Ile-de-France (2/3 des programmes).
De nouveaux acteurs sur le secteur du coliving
A côté des exploitants « historiques » (The Babel Community, Colonies et Sharies), de nouveaux acteurs sont en train d’émerger. Français, avec Bouygues Immobilier et Nexity qui « commencent à initier leurs propres offres ». Mais également européens, souligne Cushman & Wakefield, comme par exemple The Collective ou Medici Living. Rappelons que les gestionnaires d’actifs immobiliers interviennent aussi désormais sur ce secteur, via l’acquisition des murs. A côté de fonds spécialisés, tels Audacia Elévation ou Colivim, de plus en plus de SCPI ou d’OPCI se positionnent. Comme Pierval Santé, sur le segment du coliving des seniors. Ou Cristal Life, en tant que spécialiste des activités « essentielles »…
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A propos de Cushman & Wakefield(i)
Acteur mondial des services dédiés à l’immobilier d’entreprise, Cushman & Wakefield conseille investisseurs, propriétaires et entreprises utilisatrices dans toute leur chaîne de valeur immobilière, de la réflexion stratégique jusqu’à l’aménagement des locaux. Le groupe accompagne ses clients utilisateurs et investisseurs internationaux, dans la valorisation de leurs actifs immobiliers en combinant perspective mondiale et expertise locale à forte valeur ajoutée, à une plateforme complète de solutions immobilières. Avec 50 000 collaborateurs, 400 bureaux et 60 pays dans le monde, Cushman & Wakefield a réalisé un chiffre d’affaires de 9,4 milliards de dollars en 2021.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société