Tendances des SCPI en 2021 ? Marc-Olivier Penin, directeur général de La Française REM est face à la caméra de pierrepapier.fr. Analyse des marchés immobiliers et des actifs à privilégier en 2021. Questionnements autour de la valeur des parts des SCPI, ou de l’intérêt de fusionner plusieurs véhicules. Prise de parole.
Que dire du marché immobilier, en 2021 ?
Nos anticipations, en matière immobilière, c’est une bonne tenue des actifs centraux, c’est-à-dire des actifs bien positionnés dans leurs marchés, et bien placés géographiquement. Les actifs périphériques, ou un peu plus secondaires, pourraient en revanche être sujets à des corrections de valeur. Ce qui est clair, c’est que c’est l’effet de rareté, soit géographique, soit qualitatif – il est important de disposer d’actifs flexibles adaptés aux nouveaux modes de consommation -, qui va faire la valeur des actifs en 2021.
On observe une tendance au regroupement/fusion des SCPI. Pourquoi ?
L’intérêt d’une concentration est, selon moi, principalement justifié pour les SCPI dites diversifiées. Elles peuvent avoir intérêt à se regrouper pour être plus fortes, aborder plus sereinement une phase économique plus tendue. Ou pour mener à bien une politique d’amélioration énergétique de leurs parcs immobiliers. Pour les SCPI thématiques, la logique n’est pas la même. Elles vont continuer à se développer, mais sur leurs propres thématiques.
Quelle taille « idéale » pour une SCPI diversifiée ?
On observe qu’environ 15 à 20 véhicules dépassent aujourd’hui les 2 milliards d’euros de capitalisation. Quelques-unes sont au-delà des 5 milliards. Mais une SCPI à 10 milliards d’euros pourrait faire sens. Ce serait quasiment une foncière non cotée. Qui disposerait de la puissance pour conduire tous les défis de l’immobilier de demain…
Les valeurs d’expertise ont résisté en 2020. Quid de 2021 ?
Les experts ont effectivement rendu des expertises relativement stables en 2020, bien soutenues par les actifs centraux des portefeuilles diversifiés. Pour 2021, la question se pose peut-être dans des termes différents. La crise sanitaire n’est pas finie. On sait que des entreprises, des locataires, seront vraisemblablement en difficulté lorsque les aides de l’Etat vont s’arrêter. Il faudra alors faire l’état des lieux des portefeuilles. Il faudra regarder leur qualité et leur composition. Tant au niveau immobilier qu’au niveau locatif. C’est-à-dire recenser les principaux locataires. Mais aussi s’intéresser à l’aspect qualitatif des immeubles. Et vérifier qu’ils sont parfaitement adaptés à leurs secteurs, que l’on parle de bureaux, de commerces, ou même d’hôtellerie, afin de présenter la meilleure résilience, en termes de valeur immobilière, pour 2021.
Et les SCPI elles-mêmes ?
Les SCPI ont fait preuve de résilience en 2020. 2021 s’inscrit plutôt dans la continuité. Car la structure même des patrimoines constitués par les SCPI, les baux longs qu’elles ont contractés, devraient à nouveau leur assurer un bon niveau de résilience en 2021.
Propos recueillis par pierrepapier.fr
Lire aussi
Le projet de fusion-absorption autour d’Epargne Foncière approuvé par les associés
La Française : 23,6 milliards d’euros sous gestion en immobilier
A propos de La Française(i)
Les changements majeurs liés aux défis environnementaux et sociétaux sont autant d’opportunités de reconsidérer l’avenir. Les nouveaux leviers identifiés constitueront la croissance et la performance financière de demain. C’est dans cet esprit que La Française, groupe de gestion, forge ses convictions d’investissement et conçoit sa mission. Organisé autour de 2 piliers que sont les « actifs financiers » et les « actifs immobiliers », La Française déploie un modèle multi-boutiques auprès d’une clientèle institutionnelle et patrimoniale en France et à l’international. Convaincu des profondes transformations inhérentes à un monde plus digitalisé et connecté, le Groupe a créé une plateforme d’innovation qui vient fédérer les nouvelles activités identifiées comme des business clés pour demain. La Française dispose de 53 milliards d’euros d’actifs en gestion en date du 31/12/2020 et exerce ses activités à Paris, Frankfurt, Hambourg, Londres, Luxembourg, Madrid, Milan, Hong Kong et Séoul.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société
[/av_textblock]