Le volume investi en immobilier d’entreprise par les SCPI et les OPCI est en repli de 45% par rapport à 2017. Mais il reste, selon Cushman & Wakefield, au-delà de sa moyenne de long terme. Les véhicules de la pierre-papier ont surtout réalisé des opérations de faible volume unitaire, leur « cœur stratégique » d’investissement…
Le marché français de l’investissement en immobilier d’entreprise signe, en 2018, un nouveau record : 31,3 Md€ selon les chiffres compilés par la dernière étude Cushman & Wakefield¹.
Un marché tiré par les prix
Un montant en progression de 12% par rapport à 2017, où l’immobilier d’entreprise dit « banalisé » (bureaux, commerces, entrepôts et locaux d’activités) était proche du sommet atteint en 2007 (28,9 Md€) désormais dépassé. Si l’année 2018 constitue la nouvelle référence, c’est néanmoins davantage en raison d’une nouvelle augmentation du prix des actifs que du nombre de transactions. « C’est bien la hausse des prix qui alimente la progression des volumes d’investissement », précise d’ailleurs Magali Marton, directrice des Études chez Cushman & Wakefield.
Les bureaux toujours en tête
Comme lors des années précédentes, ce sont les transactions sur les bureaux qui tirent le marché de l’investissement, avec un volume de 22,9 Md€ (+15% vs 2017). Les commerces, délaissés par les investisseurs ces dernières années, se reprennent, avec un volume (4,6 Md€) en progression de 10% par rapport à 2017. Mais, note Cushman & Wakefield, cette tendance masque un écart qui se creuse entre les actifs secondaires et les produits « core » mieux armés pour résister aux nouvelles tendances du commerce en ligne. Côté logistique, la demande est toujours aussi forte. Mais, faute d’une transaction aussi emblématique que celle réalisée en 2017 (Logicor), les volumes se tassent de 18%, à 3 Md€.
SCPI et OPCI représentent 19% des volumes investis
Ce sont les fonds d’investissement (38% du total des volumes investis) et les investisseurs étrangers (47%) qui ont donné le « la » des opérations en 2018. Les foncières cotés se sont une nouvelle fois montrées plus actives à la cession (4,6 Md€) qu’à l’achat (2,3 Md€). Quant aux SCPI et aux OPCI, ils accusent « sans surprise » un repli de 45% de leur volume d’investissement (5,3 Md€), reflet du ralentissement général de la collecte nette des véhicules de la pierre-papier. Mais, observe Cushman & Wakefield, leur volume reste néanmoins « conséquent », car il est supérieur de 29% à sa moyenne de long terme. Le chiffre 2018 marque par ailleurs le retour des SCPI et OPCI sur le segment des opérations de petits et moyens volumes unitaires, qui constituent, selon Cushman & Wakefield, « leur cœur stratégique d’investissement ».
Frédéric Tixier
A propos de Cushman & Wakefield (i)
Leader mondial des services dédiés à l’immobilier d’entreprise, Cushman & Wakefield accompagne investisseurs, propriétaires et entreprises dans toute leur chaîne de valeur immobilière, de la réflexion stratégique jusqu’à l’aménagement des locaux. Le groupe conseille ses clients utilisateurs et investisseurs internationaux, dans la valorisation de leurs actifs immobiliers en combinant perspective mondiale et expertise locale à forte valeur ajoutée, à une plate-forme complète de solutions immobilières. Fort de ses 48 000 collaborateurs répartis dans près de 400 bureaux et 70 pays à travers le monde, Cushman & Wakefield a réalisé en 2017, un chiffre d’affaires de 6,9 milliards de dollars via ses principales lignes de métiers : property, facilities et project management, transaction, capital markets, valuation et conseil.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société
¹ Cushman & Wakefield – Marketbeat Investissement France 4T 2018 – Janvier 2019.