Yann Videcoq, directeur général, dresse le bilan -largement positif- des deux ans d’existence d’Arkéa REIM. Après le succès de Transitions Europe, le gestionnaire se lance dans une nouvelle aventure avec la SCPI MomenTime. Avec autant de convictions…Interview.
Bonjour Yann, je suis content de te voir. Cela fait maintenant deux ans que la SCPI Transitions Europe a été lancée par les équipes d’Arkéa REIM. Quel est ton bilan ?
Yann Videcoq – Un bilan extrêmement positif. Nous sommes, depuis le début de l’année 2024, le premier collecteur en SCPI. A date, nous avons collecté environ 300 M€. Cette collecte, elle est importante. Car elle nous permet de se déployer sur le marché. Et de profiter des opportunités dans un marché immobilier en crise. Qui plus est, où que se trouvent ces opportunités, puisque notre SCPI investit en Europe. Nous avons par exemple récemment fait l’acquisition d’un actif de logistique en Allemagne à des conditions très intéressantes. Mais nous avons aussi saisi d’autres opportunités aux Pays-Bas (un laboratoire) ou en Espagne (un autre actif de santé).
Une question, en passant : bureau ou pas bureau ?
Yann Videcoq – Du bureau ? Oui, bien sûr, nous avons investi en bureaux. Aux Pays-Bas, par exemple, nous venons d’acquérir un actif. Mais aussi en Allemagne, à Stuttgart, un autre actif loué à Deutsche Bahn AG, à un taux très intéressant. Il est prévu que nous continuions à investir dans des actifs de bureaux, à hauteur de 30% à 40% de notre portefeuille. C’est notre objectif cible.
Mais pas n’importe quel bureau…
Yann Videcoq – Non, effectivement, pas n’importe quel bureau. Nous ciblons du bureau dans des villes « secondaires », ou régionales, là où le télétravail pose moins de problèmes, et plutôt des actifs de petite taille, assortis de services.
Pourquoi « moins de problème avec le télétravail » ?
Yann Videcoq – Pas de caricature… Les gens aiment venir au travail. Parce que le lieu de travail, c’est la sociabilisation, c’est un lieu d’échanges et de rencontres. Mais il n’en reste pas moins qu’un secteur comme La Défense, par exemple, rencontre énormément de problèmes. En raison, notamment, des temps de trajet en transport. Ce n’est pas le cas dans les villes régionales. Raison pour laquelle l’actif de bureau y reste intéressant.
Une belle année, donc, en termes de collecte et d’investissement. Quel enseignement en tires-tu ?
Yann Videcoq – Ma conviction, lorsque nous avons lancé Arkéa REIM, était qu’il fallait être le plus transparent possible avec nos porteurs de parts. Transparents sur ce que l’on faisait. Pourquoi on le faisait. Comment. Comment, notamment, nous arrivions à générer la meilleure performance du marché, comme nous l’avons fait en 2023. Mais aussi pour expliquer quel est notre objectif à long terme. Donc, transparence avant tout. C’est ce que l’on doit d’abord aux épargnants si l’on veut restaurer la confiance dans les produits d’épargne immobilière. Un autre principe est important pour réussir, c’est celui de la granularité. Les SCPI qui s’en sortent le mieux sont celles dont la taille des actifs sous gestion était la plus petite. C’est en partie la raison pour laquelle nous nous efforçons de cibler des actifs de taille « raisonnable »…
C’est-à-dire ?
Yann Videcoq – La taille moyenne de nos actifs est de 14 millions d’euros. A rapporter à un portefeuille de plus de 450 M€… Ce sont donc de petits actifs. Dernier point à souligner, peut-être : les valeurs d’expertise. C’est en tout cas un sujet sur lequel nous essayons d’être très vigilants…
Cela a du sens, pour une jeune SCPI, de procéder à des mises à jour régulière de ses valeurs d’expertise ? Sachant que, par définition, les immeubles qu’elle détient viennent tout juste d’être achetés ?
Yann Videcoq – Actuellement, compte tenu du marché, cela a effectivement moins de sens. Car, comme nous achetons sur des points bas, nous n’avons pas de sujet de valeurs d’expertise. Mais cela donne confiance à l’épargnant. Et tout ce qui contribue à donner confiance aux épargnants, c’est une bonne chose.
Donc, une très, très belle histoire sur Transitions Europe. Pas de regrets, ou quelques frustrations, malgré tout sur 2024 ?
Yann Videcoq – Pas de frustration, non. Mais une année qui s’achève avec la réponse à des demandes de nos clients, qui souhaitaient un produit complémentaire à Transitions Europe. Réponse qui est donc le lancement d’une nouvelle SCPI…
Complémentaire ? Dans quel sens ?
Yann Videcoq – En termes géographiques. Le positionnement de Transitions Europe, c’est Union européenne (zone euro), mais hors France. Aujourd’hui, le marché français, qui a décalé un peu plus tardivement que les autres marchés européens, offre de belles opportunités. C’est la raison pour laquelle nous pouvons lancer un nouveau véhicule, pour répondre aux demandes de nos clients, qui investira en France, mais pas que… Cette nouvelle SCPI, MomenTime, fera tout ce que ne fait pas Transitions Europe en termes de géographie. La France, à hauteur de 30% à 40% du portefeuille. Mais aussi le Royaume-Uni. L’Europe de l’Est. Les pays nordiques, parce qu’il s’agit de pays très intéressants en termes économiques. Donc, tous les pays qui ne sont pas éligibles à Transitions Europe, afin d’offrir cette brique complémentaire que nous demandaient nos partenaires…
La prochaine étape, c’est donc une vraie diversification géographique…
Yann Videcoq – Exactement…
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A propos d’Arkéa REIM(i)
Arkéa Real Estate Investment Management est la société de gestion immobilière du Crédit Mutuel Arkéa. Au sein du modèle multi boutiques d’Arkéa Investment Services, Arkéa REIM réunit l’expérience d’un bancassureur français de premier plan et d’experts reconnus de l’immobilier. Au côté d’Arkéa Real Estate, l’ambition d’Arkéa REIM est d’accompagner les transitions à l’œuvre sur les marchés immobiliers en offrant des produits répondant aux attentes des investisseurs pour un immobilier à la fois durable et performant.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société.