« Des actionnaires résolus mais en quête de davantage de considération et de transparence ! » Ainsi l’organisateur résume-t-il l’édition 2009 du salon Actionnaria, auquel pierrepapier.fr a participé. Nous approuvons. Le nombre et l’intérêt de nos visiteurs nous ont confirmé l’appétence des épargnants pour la pierre papier, cotée et non cotée. Mais nous avons parfois perçu quelques réticences à l’égard de ces placements dont ils n’ont pas toujours vu combien ils avaient évolués.
Ils ne demandent pourtant qu’à se laisser convaincre. Car si la pierre garde leurs faveurs, ils sont de plus en plus nombreux à s’éloigner de l’immobilier physique et, surtout, du logement, devenu trop compliqué à gérer. La gestion locative ? Non, merci, ils ne veulent plus en entendre parler. Au contraire, parlez-leur des fonds immobiliers, de la complémentarité entre coté et non coté, des dividendes nets distribués, du plan d’épargne en actions ou de la gestion d’un portefeuille de valeurs, alors là, oui, vous les intéressez.
Notre proximité avec les épargnants nous autorise à faire passer un message aux professionnels de la pierre papier. Ils sont, aujourd’hui, à la croisée des chemins. Ils ont un public potentiel qui n’a jamais été aussi nombreux. Avec les SCPI, les SIIC, les OPCI et les OPCVM immobiliers, ils disposent désormais d’une gamme complète de véhicules d’investissement. En 2010, la relance du débat sur l’avenir des retraites va leur offrir une occasion unique de mettre en avant leur solution, l’une des plus solides : l’épargne retraite immobilière. L’avenir s’annonce donc prometteur pour eux, et nous nous en réjouissons.
S’ils veulent bien accepter quelques suggestions de notre part, nous leur en ferons trois. D’abord, ils devraient être plus présents sur le terrain médiatique. Mais à leur avantage, et non pour s’y faire remonter les bretelles à cause de bévues de gouvernance, comme c’est le cas actuellement. Ensuite, ils devraient aller plus à la rencontre de leur public. Celui-ci saura s’en montrer reconnaissant, la réputation de fidélité de l’épargnant individuel n’étant plus à faire. Enfin, il leur faudra grossir, forcir, croître, se développer… pour répondre à la demande. La pierre-papier a tout pour séduire le grand public, elle doit aussi l’alimenter et le contenter. Avec considération.
Christian Micheaud