On pourrait crier au hold-up si tout n’était pas de la plus parfaite légalité. Conçus et créés pour encourager un grand mouvement d’épargne populaire fondé sur l’immobilier, les OPCI font, pour l’instant, le bonheur d’un petit nombre d’investisseurs plus qu’avisés. Avant, quand un grand propriétaire d’hypermarchés externalisait ses murs, il les apportait à une foncière cotée. Aujourd’hui, il se fait faire un OPCI RFA sur mesures. C’est tout bénéfice pour lui : pas de frais d’introduction en Bourse ni de cotation, des obligations d’information financière allégées, un contrôle total du capital en l’absence de toute contrainte de flottant… Et, à seulement 15 millions d’euros, le ticket d’entrée est à prix discount ! Les banques et les assurances ont aussitôt proposé leurs services. Depuis octobre 2007, elles obtiennent le visa de l’AMF pour des OPCI RFA « dédiés », livrés clé en main à une clientèle privée « haut de gamme ». Et l’épargnant d’en bas, dans tout ça ? Il attend ses OPCI « retail »* et, comme soeur Anne, il ne voit rien venir… Pourquoi ? Nous avons notre réponse à cette question. Vous la trouverez dans l’article que nous venons de mettre en ligne sur le site.
*OPCI retail : OPCI destiné à la clientèle grand public, par opposition à l’OPCI à règles de fonctionnement allégées (RFA), réservé aux investisseurs avisés.
Christian Micheaud