KPMG et la FSIF viennent de publier leur étude annuelle sur l’information financière des sociétés foncières cotées. Une 13e édition qui relève, une nouvelle fois, une amélioration des pratiques des principales SIIC.
Adoption généralisée des normes IFRS, en 2006 ; mise en place d’une transparence renforcée avec les indicateurs EPRA, en 2010 ; et généralisation de leur utilisation, à partir 2015 : l’information financière publiée par les foncières cotées s’améliore année après année.
Les foncières plus sensibles aux thématiques ESG
C’est ce que constate la 13e édition de l’étude annuelle réalisée par KMPG et la FSIF. Elle rappelle d’ailleurs que de nouvelles recommandations de « best practices » ont été publiées par l’EPRA en octobre 2019. Elles sont applicables depuis le 1er janvier 2020. Ce qui devrait encore pousser les foncières à de meilleures pratiques de gouvernance. Un renforcement qui, selon Régis Chemouny, associé KPMG responsable des secteurs Real Estate & Hotels, « constitue un enjeu majeur ». En constatant que, déjà, les sociétés foncières cotées sont davantage sensibilisées « aux sujets sociétaux de parité, de diversité et de protection de l’environnement ».
Communication autour de la croissance des performances
En attendant, l’analyse des communiqués de presse et des rapports annuels[1] publiés par les SIIC met en exergue une nouvelle amélioration globale de la transparence et de la comparabilité de leur communication financière. Côté communiqués de presse, KPMG observe que les sociétés foncières mettent notamment l’accent « sur la forte croissance de leurs performances et, plus précisément, de leur ANR sur l’année 2018 ». Les indicateurs les plus communiqués sont ceux relatifs à la valorisation du patrimoine. Mais aussi au suivi de la dette, à la puissance commerciale, et à l’actionnariat.
Les indicateurs EPRA de plus en plus utilisés
Les indicateurs EPRA sont toujours plus systématiquement utilisés, année après année. 95% de l’échantillon utilise par exemple désormais l’ANR triple net EPRA, contre 90% l’an dernier[2]. Le taux d’utilisation augmente également pour l’indicateur EPRA Earning (80% vs 75%). Ainsi que pour le taux de vacance EPRA (75% vs 70%), le ratio de coût EPRA (70% vs 60%) ou le taux de rendement EPRA (70% vs 60%). Les foncières ne sont en revanche pas plus nombreuses (75%) que l’an dernier à utiliser la méthode de la juste valeur en matière de normes comptables[3]. Elles n’étaient toutefois que 65% à le faire en 2016.
Des ratios en amélioration
Les ratios publiés attestent par ailleurs d’une nouvelle amélioration de la situation des SIIC en 2018. Elle est toutefois moins importante que lors de l’exercice précédent. 55% des foncières, par exemple, affichent un ratio d’endettement en baisse. Elles étaient 70% précédemment. Et si toutes avaient réduit leur coût d’endettement sur l’exercice 2017, seule une majorité l’a réalisé en 2018. Mais la tendance reste positive…
90% de foncières en situation de décote
On s’en souvient, la fin 2018 avait été particulièrement rude pour les marchés financiers. Les foncières n’avaient pas échappé à la tendance. Résultat, comme l’observe l’étude KMPG-FSIF, « la capitalisation boursière a diminué pour 75% des valeurs du panel » en 2018. Et 90% des sociétés affichaient en fin d’année une décote boursière par rapport à leur ANR (actif net réévalué). Elles n’étaient que 66% en 2017. Une situation qui a largement évolué au cours de l’année 2019, où les foncières ont réalisé une performance boursière généralement supérieure à celle de l’ensemble du marché…
Frédéric Tixier
[1] Etude réalisée sur les documents de référence 2018 et communiqués de presse afférent publiés par un échantillon de 20 sociétés foncières cotées.[2] Lors de la publication des rapports annuels 2017.
[3] Norme IAS 40.
Lire aussi
A propos de KMPG France(i)
Leader de l’audit, du conseil et de l’expertise comptable, KPMG France est membre de KPMG International, réseau de cabinets indépendants exerçant dans 150 pays, grâce à 210 000 professionnels. En France, nos 9 600 collaborateurs interviennent auprès des grands groupes français et internationaux, des ETI et des groupes familiaux, ou encore des PME/TPE et des start-up, dans tous les secteurs d’activité.
A propos de la FSIF(i)
Créée en 1935, la Fédération des sociétés immobilières et foncières (FSIF) rassemble les opérateurs immobiliers qui construisent, louent et gèrent au quotidien des biens immobiliers diversifiés tels que bureaux, commerces, hôtels, entrepôts logistiques, logements, résidences étudiantes ou maisons de retraite en France et à l’étranger. Elle est composée de sociétés immobilières cotées et non cotées qui représentent en France 120 milliards d’euros d’actifs et 24,7 millions de mètres carrés, soit 40 % du patrimoine immobilier détenu par des investisseurs institutionnels français.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société