L’indice IEIF SIIC France, qui regroupe les foncières dotées du statut SIIC cotées sur le marché français, a progressé de 35,91% en 2019. C’est près de 5% de mieux que le CAC 40. En Europe, les foncières surperforment également les indices généralistes, mais de peu…
Les Bourses mondiales signent un millésime 2019 exceptionnel. Après une année 2018 « horribilis » – la pire enregistrée sur les marchés financiers au cours des dix dernières années-, les places boursières ont toutes, ou presque, affiché l’an dernier des performances très largement positives.
2019 : une année positive pour les Bourses mondiales
La Bourse de Paris termine l’année 2019 sur un gain de 26,37% (indice nu) et de 30,45% (dividendes réinvestis). Elle surperforme la grande majorité des places européennes. Elle fait mieux que le Dax allemand (+25,48%, hors dividendes), le BEL 20 belge (+21,96%). Ou, hors zone euro, le FTSE 100 britannique, qui ne progresse que de 12,8% en 2019. La Bourse de Milan se place néanmoins en tête, avec 28,3% de gains annuels. La moyenne de la zone euro, mesurée par l’indice DJ Euro Stoxx 50, s’établit à +24,78%, hors dividendes, et à 28,2%, dividendes réinvestis. Outre Atlantique, les résultats sont tout aussi positifs. L’indice Dow Jones termine à plus de 23%, le S&P 500 à plus de 28%. Mais c’est l’indice des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq Composite, qui réalise la plus belle envolée, avec une performance annuelle proche de 35%…
L’immobilier coté européen tire très correctement son épingle du jeu
En termes sectoriels, ce sont d’ailleurs les valeurs de croissance qui ont le plus bénéficié de l’intérêt des investisseurs. Les valeurs de rendement, telles que les foncières cotées, n’ont pas toujours été à la fête. Mais ces dernières, en forte hausse en début d’année (+9,32% sur le seul mois de janvier 2019 pour l’indice SIIC France), ont par la suite tiré profit de leur statut de valeur refuge. Et de la forte volatilité des marchés financiers. Sur l’ensemble de l’année 2019, ce compartiment de la cote fait ainsi mieux que la plupart des indices nationaux européens. En France, la composante française de l’indice IEIF Europe[1] s’affiche à +29,79%, dividendes réinvestis. L’indice Euronext IEIF SIIC France[2], qui intègre davantage de valeurs (et de plus petite taille), termine quant à lui à 35,91%.
Des performances boursières supérieures aux indices généralistes nationaux
La surperformance par rapport aux indices nationaux est encore plus marquée au Royaume-Uni (+40,75%, dividendes réinvestis, et en euros). Ainsi qu’en Suède et en Suisse (avec des performances égales ou supérieures à 45%). Le compartiment immobilier allemand, compte tenu des problèmes rencontrés sur les foncières résidentielles, fait en revanche moins bien. L’indice IEIF Allemagne termine à +13,79%, bien en deçà donc du Dax 30. L’indice global IEIF Europe s’affiche, au final, à 30,84%, contre 28,20% pour l’indice DJ Euro Stoxx 50.
SIIC françaises : jusqu’à 80% de progression en 2019
Côté SIIC françaises, c’est Argan, la foncière spécialiste de la logistique, qui affiche la plus belle progression de l’année : +80,9%. Le plus mauvais score de l’indice SIIC France est signé par Acanthe Développement, la petite foncière de bureaux dirigée par Alain Duménil, avec un recul de 3,4%. Toutefois, ce sont les foncières à dominante bureaux, comme Icade (+54,8%) ou Gecina (+47,3%) qui réalisent les meilleures performances. Les foncières commerces, sauf exception, ont pâti l’an dernier du « commerce bashing ». A l’image d’URM, en progression de « seulement » 12,2% en 2019…
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Frédéric Tixier
[1] Les valeurs de cet indice sont choisies parmi les sociétés foncières et immobilières cotées sur les marchés réglementés européens dont la capitalisation boursière excède 350 millions d’euros, disposant d’un flottant minimum de 20 %.
[2] Les valeurs de cet indice regroupent les sociétés dotées du statut SIIC dont la capitalisation boursière est supérieure à 0,4% de la capitalisation de l’univers de référence, disposant d’un flottant minimum de 20%, et d’un minimum d’échanges quotidiens équivalent à 0,2% de la moyenne des échanges quotidiens de l’univers de référence.
A propos de l’IEIF (i)
Créé en 1986, l’IEIF est un centre d’études, de recherche et de prospective indépendant spécialisé en immobilier. Son objectif est de soutenir les acteurs de l’immobilier et de l’investissement dans leur activité et leur réflexion stratégique, en leur proposant des études, notes d’analyses, synthèses et clubs de réflexion. L’approche de l’IEIF intègre l’immobilier à la fois dans l’économie et dans l’allocation d’actifs. Elle est transversale, l’IEIF suivant à la fois les marchés (immobilier d’entreprise, logement) et les fonds immobiliers (cotés : SIIC, REIT ; non cotés : SCPI, OPCI, autres FIA). L’IEIF compte aujourd’hui plus de 120 sociétés membres (2/3 d’investisseurs, 1/3 d’autres acteurs : promoteurs, banques, experts immobiliers, conseils en immobilier, etc.).
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société