Le fort endettement de Foncière Atland et l’absence de dividende l’emportent aux yeux des investisseurs sur ses bonnes performances financières et le titre peine en Bourse.
Parmi les dernières foncières de la place à publier ses résultats 2012, Foncière Atland n’en a pas moins réservé de bonnes surprises. Son bénéfice progresse de 67 % à 1,8 million d’euros (3,56 euros par action en 2012 contre 2,33 en 2011). Retraité aux standards des autres SIIC qui ont adopté la méthode de la juste valeur (Foncière Atland recourt à la méthode du coût amorti) la progression reste de 12 %. Et l’actif net de liquidation par action aux normes professionnelles européennes EPRA grimpe de 16 % à 79,98 euros par action. Le chiffre d’affaires porté par le développement de la promotion-construction de bâtiments clés en mains (11,06 millions) a bondi de 84,6 %, à 20,4 millions d’euros, permettant bien plus que de compenser l’érosion des loyers (-3,3 % à 8,2 millions d’euros en raison d’arbitrages pour 5,9 millions d’euros net vendeur), tandis que l’asset management poursuit sa croissance avec des revenus de 1,16 million d’euros assis sur la gestion d’un patrimoine de 300 millions droits inclus.
Mais cette apparente très bonne santé financière n’a pas l’heur de plaire à la Bourse. Jeudi 28 mars, à la publication de ces résultats, l’action Foncière Atland faisait du surplace, à 55 euros dans un marché aussi famélique que d’habitude (11 pièces négociées), malgré un capital éclaté : aux côtés de sa maison-mère Atland (44,7 % du capital, le Crédit Foncier détient 19,7 %, les gestionnaires Tikehau Capital Partners 9,7 %, Finexia et Finatlas (7 % chacun) et de quelques personnes physiques). Une répartition qui ne laisse finalement qu’un flottant réel inférieur à 5 % !
Outre sa faible liquidité, le titre de la petite société d’investissement immobilier cotée (SIIC) souffre de quelques handicaps. Son endettement de 62 % (contre 69 % un an plus tôt) reste hors norme à une époque où ses concurrentes, sous la contrainte des investisseurs, ont ramené leur taux d’endettement rapporté à la valeur de leur patrimoine à peine plus de 40%. A cet égard, Foncière Atland vient de réussir une première émission obligataire à prime de remboursement variable d’un montant de 5 millions d’euros au taux de 5,5 % pour une durée de 5 ans. Son profil de promoteur dans une conjoncture plus difficile ne l’aide pas non plus, d’autant que Foncière Atland est adepte du co-investissement qui peut venir compliquer les choses si le vent tourne. Enfin, une part des revenus de 2012 trouve son origine dans des opérations montées l’année précédente. On pourrait ajouter que le portefeuille de ce spécialiste des externalisations est très concentré sur quelques occupants, quoi que de qualité, que sont la MAAF Veolia et Keolis. Le plus lourd handicap restant l’absence de dividende…
A propos de Foncière Atland
Partenaire immobilier des entreprises, Foncière Atland est une Société d’Investissements Immobiliers Cotée (SIIC) active en Ile-de-France et en régions. Au travers de ses activités d’investissement et de construction pour compte propre, la société souhaite devenir un acteur de référence sur le marché des externalisations d’actifs d’entreprises et la réalisation d’opérations locatives clés en main. A l’image des accords conclus avec Veolia Transport, Keolis et Maaf Assurances, Foncière Atland privilégie les partenariats de long terme pour accompagner les entreprises dans leur développement.
Le 28 mars 2013, au cours de 55 euros, sa capitalisation boursière ressort à 25,8 millions d’euros.
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