Gérard Auffray a inauguré avec Lyne Cohen-Solal, adjointe au Maire de Paris, « La Maison de l’épargne » dans un lieu chargé d’un siècle d’histoire du quartier latin. Il veut y accueillir les assemblées d’actionnaires et d’associés de SCPI.
Sous l’effet de la montée anxiogène du sentiment de crise, les Français ne cessent d’accroître leur taux d’épargne. Cela vaut bien qu’un espace lui soit consacré. C’est chose faîte depuis que Gérard Auffray a inauguré mercredi 27 mars « La Maison de l’épargne » dans le cinéma Accattone, rue Cujas dans le cinquième arrondissement de la capitale. Ce lieu offert aux parisiens a une vocation pédagogique et ludique que ce pionnier de la pierre-papier a créé via un fond de dotation spécialement constitué à cet effet réunit outre le cinéma de 73 places, un restaurant dont la carte se lit dans un argot financier choisi, un espace d’exposition ou l’on retrouvera une partie de la collection de plus de 1 000 affiches constituées par Gérard Auffray depuis 1964. Le slogan de l’emprunt de la banque Oustrik, peu avant sa déconfiture dans les années 30 qui entraîna la chute de 670 banques françaises dans son sillage : « une certitude, jouez le franc gagnant », montre que les arguments pour attirer l’épargne n’ont jamais hésité sur de belles promesses, même si Gérard Auffray regrette le ton des affiches qui mettait le plus souvent en avant un message reposant sur la générosité et la solidarité, particulièrement lors des grandes guerres et la reconstruction qui suivait les conflits.
Il est prévu d’organiser dans cette Maison de l’épargne diverses manifestations, éventuellement privées, axées sur l’épargne en particulier et sur l’économie en général. Son fondateur qui a profondément rénové les équipements de la salle de cinéma et les espaces d’accueil du public dit espérer une dizaine de réunions d’informations en matinée, ainsi qu’une trentaine d’assemblées générales d’actionnaires et d’associés de SCPI, outre quelques conférences et sessions de formation pour que ce lieu trouve son régime de croisière. Cet objectif permettrait de voir le jour à un projet de Gérard Auffray : un prix récompensant chaque année un auteur de dessin de presse s’étant illustré sur un sujet économique.
Dans la plaquette de présentation de la Maison de l’épargne, il est rappelé que le nom de l’Accattone a été donné à cette salle du quartier latin en 1987 en hommage à Pasolini dont c’est le premier film. Avant sa transformation en cinéma en 1957, le Gipsy était un cabaret où chantèrent Fréhel et Edith Piaf. Mais Gérard Aufray omet de souligner la vocation initial du lieu qui dans les années 20 était un bar-stand de tir répondant au nom des « Dernières cartouches ». Espérons que l’épargne conserve pour sa part encore quelques munitions.
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