Le dernier Baromètre MSCI-BPCE Solutions Immobilières n’est guère plus optimiste que le précédent. Réalisé avant l’annonce de la dissolution, il prévoyait déjà la poursuite de la baisse des transactions immobilières. Mais espérait un certain regain d’intérêt dans les allocations des investisseurs. Etude.
Les résultats de la 35e édition du Baromètre MSCI, réalisée en collaboration avec BPCE Solutions immobilières, sont -un peu- plus encourageants que ceux de sa précédente parution. En octobre dernier, les investisseurs interrogés étaient 61% à anticiper une baisse de leurs allocations en actifs immobiliers non coté. Le sondage réalisé en mai[1] estime cette proportion à seulement 40%.
40% des investisseurs envisagent encore une diminution de leur allocation en immobilier en 2024
Ils étaient en outre, le mois dernier, 20% à envisager d’accroître le poids de l’immobilier au sein de leurs portefeuilles. Contre 7% seulement six mois plus tôt. Parmi leurs principales motivations : diversification et protection contre l’inflation. La détente espérée sur les taux d’intérêt est bien prise en compte. Mais ne constitue pas un facteur décisionnel majeur. Comme le souligne MSCI-BPCE dans son commentaire, « le retour à un cycle du marché immobilier sur-porté par des taux bas ou nuls n’est pas imaginé… ». Tant mieux, puisque cette hypothèse, surtout depuis le séisme politique du 9 juin dernier, semble de moins en moins réaliste…
Toujours pas de reprise attendue des transactions immobilières
Les investisseurs n’imaginaient d’ailleurs pas déjà de réelle reprise des transactions immobilières. Ils projettent un volume transactionnel de l’ordre de 10 Md€ sur l’année 2024. Inférieur, donc, à celui estimé en octobre dernier (16,5 Md€). Et conséquence des mauvais résultats enregistrés au premier trimestre. La principale préoccupation des investisseurs est la poursuite du décalage observé entre offre et demande. L’incertitude sur la collecte est notamment toujours vue comme un obstacle important. Elle est invoquée par 18% des investisseurs interrogés. Contre 13% lors de la 34e édition du baromètre. On sait que le niveau des souscriptions en SCPI et autres fonds immobiliers non cotés ne s’est pas amélioré ces derniers mois. Et que la collecte qui subsiste se porte très majoritairement sur des véhicules récents. Donc, de faible taille. Et dont les investissements se concentrent par définition sur des actifs là aussi de faible taille unitaire.
Le sujet des ventes forcées devient moins central
Ce relatif dynamisme de cette frange du marché immobilier est d’ailleurs relevé par les professionnels interrogés, qui soulignent un « appétit visible » pour ce type d’actifs. Le sujet des « ventes forcées », qui était devenu central il y a 6 mois, inquiète moins. Mais reste d’actualité. En raison des problèmes de liquidité des fonds. Ou de refinancement. 55% des participants à l’enquête s’attendent dorénavant à des ventes forcées en 2024. Contre 93% lors du précédent baromètre. Lorsqu’on leur demande, plus globalement, quels secteurs immobiliers pourraient être les plus plébiscités en 2024, leurs anticipations sur les classes d’actifs « in » ou « out » sont très tranchées. Les « in » sont incontestablement les secteurs de la logistique et de l’hôtellerie. Plus de 60% estiment que les volumes à l’achat devraient augmenter.
Logistique et hôtellerie ont encore la cote, les bureaux en périphérie, plus du tout
Dans les « out », le bureau périphérique, en région parisienne, arrive en tête. Plus de 80% des investisseurs interrogés estiment que les sommes qui y sont allouées devraient diminuer. « Le bureau Paris, comme l’immobilier de santé, et même le résidentiel resteraient plutôt attractifs, dans une moindre mesure », souligne le baromètre MSCI-BPCE Solutions Immobilières dans son commentaire. Le sujet du bureau parisien reste néanmoins paradoxal. S’il figure toujours en tête des intentions d’achat des investisseurs (29%), il est désormais aussi en tête (19%) de leurs intentions de vente…
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- Information extraite d’un document officiel de la société
[1] Les investisseurs ayant répondu au Baromètre, en mai 2024, gèrent plus de 250 milliards d’euros de patrimoine immobilier. Ces investisseurs sont les suivants : Abrdn, Advenis REIM, AG2R LA MONDIALE, Agrica, Amundi Immobilier, Assurances Du Crédit Mutuel, AXA IM Alts, BNPP CARDIF, Caisse Centrale de Réassurance, CDC Investissement Immobilier, Colliers Global Investors France, Covéa Immobilier, Crédit Agricole Assurances, ERAFP, Fond de Garantie des Victimes, Groupama Immobilier, La Mutuelle générale, La Française REM, LBO France, Novaxia Investissement, Pimco Prime Real Estate, OFI Invest Real Estate, Segro, Sogaris, Swiss Life Asset Managers, Union Investment.