La plupart des indices retraçant la performance des foncières cotées terminent l’année en territoire positif. L’indice IEIF SIIC France, qui regroupe les foncières dotées du statut SIIC cotées sur le marché français, affiche un gain de 12,89%. Moins bien toutefois que l’indice phare du marché parisien (le CAC 40), qui a bondi de 29,95% l’an dernier…
Après une année 2020 marquée par de forts reculs, la plupart des indices boursiers internationaux ont rebondi en 2021. C’est le cas notamment de l’indice phare parisien, le CAC 40, qui signe l’une de ses meilleures années depuis 20 ans. Il termine sur un gain de 29,95%. Devançant ainsi les principaux indices européens (+15,8% pour le Dax allemand) et mondiaux (+27,2% pour le S&P 500 américain).
Foncières cotées : un niveau de rebond variable selon les zones géographiques
Les performances des foncières cotées en Bourse sont, elles aussi, très nettement reparties à la hausse. Alors qu’en 2020 les SIIC cotées sur le marché français enregistraient leur pire année de pertes depuis 2008, avec un recul de plus de 22%, elles ont gagné l’an dernier près de 13%. Moins bien donc que l’indice généraliste des grandes valeurs parisiennes. Selon les zones géographiques, leurs résultats sont néanmoins assez contrastés. Sur la seule zone euro, les valeurs référencées par l’indice IEIF Eurozone (+2,06%) ou l’EPRA Eurozone (+1%) sont également en retrait par rapport aux indices généralistes. Sur l’Europe entière, en revanche, elles font quasiment jeu égal. L’indice IEIF REIT Europe, par exemple, progresse de 25,06%. Contre +26,05% pour le DJ Stoxx Europe. Sur les marchés américains, les « REIT » (équivalent international des SIIC) font pour leur part beaucoup mieux, puisque le FTSE EPRA Nareit USA a quant à lui bondi de 49%…
Pas de remise en cause de la hiérarchie des performances sectorielles
Ce décalage entre les valeurs européennes et les valeurs américaines ne manque d’ailleurs pas d’interroger les analystes. Ils ne l’expliquent que par une prise en compte peut-être exagérée du différentiel du rythme de la reprise entre les deux zones économiques. En termes sectoriels, l’année 2021 n’est guère différente de 2020. Ce sont une nouvelle fois les segments de la logistique et de la santé qui ont largement surperformé ceux des bureaux et des commerces. Le secteur résidentiel, en Europe, affiche en revanche une contre-performance (de l’ordre de 7%), en raison d’un contexte réglementaire qui s’est durci. En témoigne le recul, notamment, de la principale foncière résidentielle européenne, l’allemande Vonovia (-13%). Sur le marché français, ces tendances s’illustrent avec la nouvelle impressionnante performance d’Argan (+42%), seule représentante du secteur logistique à la Bourse de Paris.
Les foncières continuent d’afficher des niveaux de rendement attractifs
A l’inverse de la tendance européenne, les foncières de commerce françaises font, en moyenne, mieux que les foncières de bureaux. Hormis Unibail-Rodamco-Westfield, qui signe une nouvelle année de repli (-4,58%, après -54% en 2020), les trois principales SIIC de commerce affichent de fortes hausses. De respectivement +24,2%, 22,2% et 17,04% pour Carmila, Mercialys et Klépierre. Les principales foncières de bureaux, Gecina, Covivio ou Icade, sont quant à elles en territoire négatif, ou neutre. Globalement, en dépit des hausses enregistrées en 2021, les foncières continuent d’afficher des niveaux de rendement plutôt attractifs. C’est particulièrement vrai pour les foncières de commerce, ce rendement pouvant en outre être encore dopé en 2022 si la clarification sanitaire permet un retour vers des niveaux de dividendes plus en phase avec l’activité…
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L’approche de l’IEIF intègre l’immobilier à la fois dans l’économie et dans l’allocation d’actifs. Elle est transversale, l’IEIF suivant à la fois les marchés (immobilier d’entreprise, logement), les fonds immobiliers (cotés : SIIC, REIT ; non cotés : SCPI, OPCI, FIA) et le financement.
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