
Les loyers se ressaisissent, après un début d’année maussade. Les dernières données publiées par CLAMEUR[1] montrent que la pression de la demande locative s’est renforcée durant l’été. Et, une fois n’est pas coutume, est restée soutenue depuis lors.
Une mobilité locative toujours soutenue – « Alors que l’activité du marché ralentit habituellement dès la fin de l’été, cette année la mobilité résidentielle s’est encore améliorée jusqu’en novembre. Ainsi, la mobilité s’établit maintenant à 33 %, nettement au-dessus de sa moyenne de longue période, et donc à un niveau très largement supérieur à celui des années récentes », explique l’association. Conséquence : alors que les loyers accusaient un repli global de -1,1% sur les 10 premiers mois de l’année 2015, et de -0,8% sur les deux premiers mois de 2016, ils affichent désormais une hausse de 1% à fin octobre 2016.
Un marché très segmenté – Cette reprise ne touche pas équitablement tous les segments du marché locatif. Ce sont les appartements de 2 pièces et de 5 pièces et plus qui augmentent le plus rapidement (respectivement +1,3% et +1,4% en glissement annuel). Les studios, qui avaient été les plus affectés par le mouvement de baisse des derniers mois, évoluent désormais à la hausse, au même rythme que le marché. Les 3 et 4 pièces, quoiqu’en progression, affichent toutefois un taux de croissance (+0,7%) inférieur à la moyenne. Des disparités que l’on retrouve aussi en termes géographiques. Depuis le début de l’année, les loyers continuent de baisser ou, au mieux, stagnent, dans 5 régions. Les progressions sont particulièrement faibles en Bourgogne (+ 0,2 %), dans le Centre (+ 0,4 %) et en Midi-Pyrénées (+ 0,2 %). A l’inverse, d’autres zones s’en sortent beaucoup mieux, les loyers progressent nettement plus vite que la moyenne en Poitou-Charentes (+ 1,5 %), en Rhône-Alpes (+ 1,5 %), dans le Nord-Pas-de-Calais (+ 1,7 %) ou en Haute Normandie (+ 1,9 %), et plus encore en Basse Normandie (+ 2,6 %).

									 
					




