BNP Paribas REAL Estate a conseillé Louis Vuitton Malletier, activité originelle de LVMH, pour vendre 18 000 mètres carrés d’entrepôts à Saint-Ouen-l’Aumône. Il s’agît d’un entrepôt indépendant de 18 000 mètres carrés, sur un terrain de 40 000 m² situé au 11 avenue du Fief.
Cette vente permet à Louis Vuitton de recentrer ses activités de logistique sur Cergy St Christophe où Louis Vuitton vient de prendre en location un nouvel immeuble (Fond de Vaux) et accroître ainsi sa capacité de stockage. Elle satisfait donc à une logique industrielle sur laquelle il n’y a pas de commentaires à faire.
Cette opération vaut tout de même d’être relevée car Bernard Arnault est resté très marqué par ses origines familiales et le groupe de promotion Ferinel de son père. L’homme aime l’immobilier. Pas seulement dans la sphère intime, même si cela joue aussi dans ce cadre. Dans un des très rares reportages télévisés dans lequel il a accepté de se confier, un film présenté sur France 5 au début de l’année, il a reçu l’équipe de tournage dans la maison de son enfance à Roubaix. Cet amour de l’immobilier vaut dans un cadre plus large. Lorsque le milliardaire réorganise une société dotée d’un patrimoine immobilier intéressant il prend garde de le conserver quel que soit le sort réservé aux activités de la société. Son groupe conserve donc précieusement des murs dont les occupants d’origine sont partis depuis belle lurette. Il possède ainsi encore l’immeuble de Saint-Frère rue du Louvre à Paris, les chais de Clacquessin à Malakoff (92) où l’on peut encore apercevoir un superbe alambic en cuivre si on est l’invité de ce joli lieu dédié aujourd’hui à l’évènementiel. Les locaux d’Arthus Bertrand au-dessus du magasin de la place Vendôme reçoivent pour leur part quelques ventes privées des marques du groupe.
Bien sûr Bernard Arnault ne se contente pas de conserver des monuments historiques, la restructuration de la Samaritaine et sa participation dans Carrefour Properties occupent aujourd’hui une bonne place dans l’actualité. Espérons pour lui qu’il aura plus de chance que lorsqu’au début de sa carrière, il était parti tenter sa chance dans l’immobilier aux Etats-Unis. L’aventure américaine s’était soldée par de lourdes pertes !
Christophe Tricaud