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La diversification de l’actif des OPCI grand public qui associent valeurs mobilières et actifs immobiliers détenus en direct est le gage d’une faible volatilité et de la régularité des performances. C’est ce qui ressort d’une étude de l’IEIF.
Pour la première fois, l’IEIF a complété sa revue annuelle des OPCI grand public d’un volet traitant de leurs performances. Depuis sa création, à partir de juillet 2008 et jusqu’au 31 décembre 2014, l’indice IEIF OPCI grand public a progressé de 45,3 %.

Cette régularité de la performance des OPCI GP est à mettre sur le compte de la diversification organique des OPCI, explique Marie-Eloïse Gravier, auteure de l’étude de l’IEIF. A la fin 2014, l’actif net de total des OPCI GP qui dépassait les 2 milliards d’euros comptait pour 67 % d’immobilier dont 56,7 % d’actifs non cotés et un peu moins de 11 % d’actions de sociétés foncières cotées. Les obligations représentaient 18 % de l’actif net et les liquidités près de 14 %. On remarquera que l’allocation sectorielle du compartiment immobilier des OPCI GP se rapproche de celle des SCPI. Les actifs de bureaux représentent plus des 2/3 de la surface comme des valeurs vénales. Viennent ensuite les commerces qui pèsent pour le quart du total, alors que le solde se partage entre d’autres typologies d’actifs (logistiques, murs d’hôtels, locaux d’activités…), voire un peu d’immobilier résidentiel.
La répartition géographique des portefeuilles immobiliers des OPCI GP fait une large place à l’Ile-de-France : 50,6 % des surfaces détenues (dont 22,4 % à Paris intra-muros), suivie de la province (29,8 %) et de l’étranger (19,6 %). Toutefois, cette nomenclature varie sensiblement d’un véhicule à un autre. Chez OPCIMMO géré par Amundi Immobilier, le premier OPCI GP par la capitalisation qui a récemment dépassé le milliard d’euros, la France ne compte que pour un tiers des actifs immobiliers…
Avec des performances au rendez-vous, la collecte suit. En 2014, un record de 814 millions d’euros de souscription a été atteint. Et il semble bien que 2015 pulvérise ce record alors que les OPCI GP ont multiplié les référencements en assurance-vie. De sorte que, si l’encours de 2,04 milliards d’euros des OPCI GP reste faible au regard des 32,9 milliards des SCPI ou même des 8,4 milliards des OPCVM immobiliers, cette part est appelée à se renforcer significativement et rapidement au cours des prochaines années pendant lesquelles les assureurs-vie seront confrontés à des taux d’intérêt faibles. L’an dernier, les souscriptions des OPCI ont déjà dépassé celles des OPCVM immobiliers quoique ceux-ci aient eux aussi accéléré. De même, la comparaison est favorable face aux SIIC qui n’ont levé que 684 millions d’argent frais auprès de leurs actionnaires. Face à la collecte des SCPI, celle des OPCI GP a représenté l’an dernier 27 % contre moins de 10 % un an plus tôt.
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