Selon le quotidien Cinco Dias, Predica, l’assureur du groupe Crédit Agricole, a pris ses marques auprès de l’Américain Blackstone et du fond Orion pour manifester son intérêt pour les 26,8 % détenus par Metrovacesa dans la SIIC Gecina
Après avoir rendu public sa réflexion sur une sortie du capital de la foncière française Gecina, le groupe immobilier espagnol Metrovacesa, qui contrôle 26,78% de son capital a reçu trois offres d’achat, révèle mercredi le journal espagnol Cinco Dias. Le quotidien s’appuie sur plusieurs sources non identifiées. Selon Cinco Dias, l’Américain Blackstone et l’assureur français Predica, filiale du Crédit Agricole, font partie des investisseurs intéressés. Le troisième candidat est le fond Orion. Cinco Dias précise que les offres formulées valorisent chaque action Gecina près de 90 euros, soit moins que le cours de bourse actuel de la SIIC (92,51 euros, -0,58%) qui s’est érodé à l’annonce de ces marques d’intérêts n’offrant aucune prime sur la valeur en Bourse de Gecina.
Parmi ces trois candidatures, celle de Blackstone et de Predica leur permettrait de compléter leur présence dans le tour de table de Gecina. Pour sa part, Predica, filiale du Crédit Agricole Assurances, est déjà actionnaire de Gecina à hauteur de 8,23 %. D’autre part, si Blackstone l’emportait cela permettrait à ce gérant de fonds de transformer l’essai après avoir racheté en mars 2013 près des deux tiers des prêts consentis aux sociétés de Joaquin Rivero et Victoria Soler. Ces prêts disposent de suretés assises sur les actions Gecina détenues par cet actionnaire (près de 32 % du capital de Gecina). Le fonds Blackstone et Ivanhoé Cambridge, émanation de la Caisse de dépôt et placement du Québec, avaient indiqué à la mi-mars qu’ils détenaient 64,7% des prêts consentis aux sociétés espagnoles Alteco Gestion y Promocion de Marcas et Mag-Import. En ligne de mire : le capital de la foncière française Gecina. En effet, liées à MM. Joaquin Rivero et Victoria Soler, deux actionnaires détenant respectivement 16,11% et 15,24% du capital de Gecina, ces deux sociétés espagnoles portent des prêts garantis par des actions Gecina. Mais la conversion de la dette en titres Gecina pourrait prendre du temps : au début du mois de février, la justice espagnole avait accepté de geler la conversion à la demande de Joaquin Rivero. La totalité de cette dette (1,6 milliard d’euros) avait servi à racheter leur participation de 31% dans Gecina.
De leur côté, Predica et Orion ont toutes deux déjà pris leurs marques sur un autre dossier de foncière française de bureaux contrôlée indirectement par les banques après avoir eu du mal à faire face à la crise de l‘immobilier dans la péninsule ibérique : Predica détient 5,1 % du capital de Foncière Lyonnaise tandis qu’Orion en détient 6,4 % et que le leader européen des Foncières cotées Unibail Rodamco a pris un ticket de 7,2 % dans le tour de table de la Foncière Lyonnaise, contrôlée par l’Espagnol Immobiliaria Colonial qui a également fait part au début de l’été d’une réflexion sur la cession de sa participation majoritaire dans cette SIIC.
à propos de Gecina
Gecina détient, gère et développe un patrimoine immobilier de 10.7milliards d’euros au 30 juin 2013 situé à 90% en Ile-de-France. La foncière oriente son activité autour d’un pôle économique constitué notamment du premier patrimoine de bureaux de France et d’un pôle démographique d’actifs résidentiels, de résidences étudiants et d’établissements de santé. Elle s’apprête également à inaugurer le centre commercial de Beaugrenelle dans le 15ème arrondissement de Paris. Gecina a inscrit l’innovation durable au cœur de sa stratégie pour créer de la valeur, anticiper les attentes de ses clients et investir en respectant l’environnement grâce à l’implication et l’expertise de ses collaborateurs.
Gecina a créé une fondation d’entreprise dédiée à la protection de l’environnement et au soutien de toutes les formes de handicap.
Le mercredi 2 octobre 2013, au cours de 92,27 euros sa capitalisation boursière atteint 5,8 milliards d’euros.
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