Résistant à l’attrition du compartiment des OPCVM immobiliers français, le FCP Immobilier 21 a vu ses actifs gérés passer de 56 millions d’euros à 66 millions de 2011 à 2012. Sa performance de l’année écoulée n’a pourtant pas été particulièrement triomphale avec une appréciation du prix de ses parts de 18 % quand l’indice IEIF Euro zone s’adjugeait 10 points de plus. Cela n’empêche pas le FCP immobilier 21 de continuer à damer le pion à ses concurrents sur les cinq derniers exercices avec une deuxième place sur 15 fonds dans la catégorie zone euro et une troisième place dans celle des fonds immobiliers Europe. Laurent Gauville, son gérant, explique sa moindre performance 2012 par la concentration des plus fortes hausses sur les plus grosses capitalisations du secteur qui ont bénéficié plus que les autres d’une convergence des rendements de leur dividende avec celui des emprunts d’Etat. Faut-il alors douter des stratégies de sélection de valeurs (« stock picking ») ? . Certainement pas répond le gérant qui met en avant les 23 % de surperformance de son fonds depuis sa création en 2007 par rapport à l’indice IEIF Eurozone dividende réinvestis. Et il entend bien que ce qui a été un handicap l’an dernier redevienne un atout en 2013 où il entend bien attirer de nouveaux investisseurs sur son fonds. Gestion 21, la société de gestion d’Immobilier 21 et du fonds action 21 s’est donné les moyens de sa croissance avec le recrutement de Valérie Salomon Lievin en qualité de responsable des relations investisseurs. Laurent Gauville a des arguments pour séduire de nouveaux investisseurs sur son fonds immobilier. Il estime que 2012 a mis à bas les pronostics des analystes anglo-saxons qui prédisaient une baisse des valeurs d’actif net réévalué. 2012 a montré qu’il n’en a rien été et qu’au contraire dès lors que le marché en a été convaincu, on a pu assister à une résorption des décotes frappant les cours de Bourse des foncières. Le mouvement n’a pas été uniforme puisque, à la fin 2012, les 10 premières capitalisations du secteur ont ramené leur décote à 6 % et que les autres foncières conservent une décote de 25 %. Mais ce n’est pas seulement la poursuite de ce mouvement qui motive l’optimisme du gérant. Il se fonde plutôt sur le rendement du dividende qui fait apparaître un écart de rendement historiquement élevé avec les taux souverains et les obligations d’entreprise notées « BBB ». D’autant que les dividendes sont solides et pérennes à l’issue de la période 2007 / 2012 qui a démontré la capacité du secteur immobilier coté à maintenir ses indicateurs économiques (cash flows et valeurs d’actifs). Ce que propose donc Gestion 21 aujourd’hui c’est un cocktail où la performance atteindra 6 à 8 % du fait du rendement des dividendes, auquel s’ajoutera une option de plus-value de 15 % sur les trois prochaines années…sans oublier 4 % de surperformance par an que le fonds Gestion 21 affiche depuis sa création. Pour y parvenir, le fonds prend des paris : celui du moment c’est l’Italie avec la foncière italienne Beni Stabili qui pèse 7 % de l’actif du fonds et sa maison mère Foncière des Régions (9,4 % du fonds), outre Corio et Klépierre les spécialistes des centres commerciaux les plus exposés à la botte.
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