
Ce n’est pas du côté de la liquidité du titre qu’il faut chercher l’explication de cette décote. Celle-ci s’est accrue en 2011 avec près de 10 000 titres échangés quotidiennement. Ce n’est pas énorme, mais sensiblement mieux que plusieurs des SIIC cotées à Paris. Surtout si on ramène ces transactions à la capitalisation boursière de SCCBSM. Cette taille modeste -44 millions d’euros de valorisation en Bourse- apparaît elle-même comme l’un des principaux facteurs de décote du titre. Ce que ne compense pas totalement l’éclatement du capital dont les dirigeants détiennent 39,5 % aux côtés de quatre sociétés financières dont la participation globale est de 42,5 %, laissant subsister un appréciable « flottant », la part effectivement susceptible de faire l’objet de transactions régulières qui représente 18 %.du total.
L’importance de la décote est alimentée par un endettement bien supérieur à moyenne du secteur quoi que SCBSM, menant une politique active d’arbitrage de son patrimoine, ait ramené son ratio d’endettement rapporté à la valeur de son patrimoine (« Loan to value ») à 54,2 % contre 56,2 % au 30 juin 2011. Le corollaire de ces arbitrages réside dans la baisse des loyers encaissés revenus de 11,5 millions à 9,5 millions d’euros. Toutefois ces arbitrages améliorent le profil de patrimoine avec des acquisitions de bureaux à Paris qui tranchent avec un portefeuille immobilier diffus répartis entre bureaux et commerces en région. La société elle-même distingue au sein de son patrimoine des actifs dits « value added », qui nécessitent la mise en œuvre d’une stratégie de création de valeur : commercialisation des espaces vacants, repositionnement des immeubles, rénovations, etc. Il est à noter que tous ces actifs sont des commerces.
La dette de SCBSM a donné lieu à la consolidation à long terme de deux emprunts arrivant à échéance en 2012 à hauteur de 14,2 M€. La société n’a désormais plus d’échéance financière majeure avant 2014. Par cette opération, la société a significativement augmenté la maturité moyenne de ses financements (4,6 ans à fin décembre contre 3,9 ans à fin juin) et sécurisé ses ressources face à tout risque de resserrement du marché du crédit.
Mais la principale explication de la décote de la SCCBSM tient à l’absence de dividende, ce qui la distingue de ses pairs dont les actions offrent des rendements supérieurs à la moyenne des actions cotées à la Bourse de Paris. En effet bien que les comptes consolidés présentent un bénéfice semestriel de 7 millions d’euros contre 6,8 millions un an plus tôt, les comptes sociaux sont restés dans le rouge lors du dernier exercice à hauteur de 3,5 millions d’euros empêchant toute distribution.
Enfin si on retient que la décote est une manifestation de décote du marché à l’égard d’une société, on peut faire le parallèle avec les obligations que SCBSM a émis en 2010. Ces obligation rémunérées avec un coupon de 8 % pour une échéance à 4 ans et 8 mois se négocient à 104 % du nominal. Ce qui leur confère un rendement de 7,7 %. Cette exigence des investisseurs apparaît comme une prime au rendement des obligations d’Unibail de maturité proche qui offrent un rendement actuariel inférieur à 3,5 %.
A propos de SCBSM
SCBSM est une foncière cotée sur NYSE Euronext à Paris depuis novembre 2006. Elle dispose du statut de transparence fiscale des sociétés d’investissement immobilier cotées. Le patrimoine immobilier du Groupe, hors projets en développement, s’élève au 31 décembre 2011 à 260 M€. Il composé pour 2/3 de commerces et 1/3 de bureaux
Au cours de 3,42 euros, le 13 mars 2012, la capitalisation boursière de SCBSM ressort à 44,06 millions d’euros.
 
									 
					 
 
	
	

