Une inquiétude vague plane sur le marché des bureaux.
Télétravail ? Difficultés pour les entreprises ?
Essayons de mettre un peu de précision. Quels sont les risques ? Et surtout, il faut tenir compte de l’incertitude qui domine aujourd’hui le devenir de l’économie. On espère que les soutiens des Banques Centrales et des gouvernements permettront une reprise rapide et forte. Mais si ce n’était pas le cas ?
Bonjour,
Ces temps-ci, une inquiétude vague plane sur le marché des bureaux.
Or c’est l’un des endroits où est posée l’épargne française quand elle est dynamique.
Il y a en effet beaucoup de bureaux dans les patrimoines des SCPI, des OPCI, des Foncières cotées en Bourse, et d’ailleurs aussi dans des contrats d’assurance-vie, ceux qui sont « en unités de compte ».
L’avenir des bureaux est donc un sujet très concret.
Commençons par une bonne nouvelle
Les bureaux, ce sont des actifs. Comme l’immobilier en général, ou les obligations ou les actions.
Or aujourd’hui, la quantité d’argent qui inonde le monde, doit bien créer de l’inflation. Augmentation des salaires ? Pas vraiment. Augmentation des prix à la consommation ? Pas vraiment non plus. Alors l’inflation se déporte vers les actifs, et soutient ou fait monter leurs prix.
Un bon point pour les bureaux.
Mais il reste deux interrogations
Bureaux et télétravail
Il y a d’abord le fameux télétravail. La présence en entreprise seulement deux ou trois jours par semaine signifie plus de salles de réunions, moins d’espaces individuels, et moins de surfaces en tout. Mais pourquoi en faire un épouvantail !
Les entreprises ont de nombreux défis. Modifier ses locaux ou organiser un déménagement n’est pas forcément de première priorité. Ce sont des actions qui se réfléchissent, se planifient, se décident dans le temps. Il faudra des années pour que cette mutation transforme le parc de bureaux. Oui, dans une dizaine d’années, on observera que les entreprises consomment en moyenne 20 ou 30 % de surfaces en moins. Mais cela se sera fait progressivement.
Pour les SCPI, les OPCI, les Foncières cotées ou les compagnies d’assurance qui détiennent des bureaux, le télétravail va donc marquer un effort important d’adaptation au cours des prochaines années. Mais depuis des années ils ne cessent de s’adapter !
Bureaux et crise économique
En revanche, la crise économique dans le sillage de la crise sanitaire, est plus problématique pour le marché des bureaux.
Là, il ne s’agit pas d’évolution longue, mais de conjoncture. Des entreprises souffrent, d’autres vont souffrir, et s’il y a des faillites, il y aura moins de locataires pour les bureaux. On connait le risque. Baisse des loyers, baisse des prix.
Cela dit, tout dépendra de l’ampleur de la crise. Alors, je vous propose d’aller au pire. Imaginons que la crise soit très grave. Je ne le souhaite pas, car cela signifierait beaucoup de souffrances, pour de nombreuses personnes qui ne l’ont pas mérité. Beaucoup de malheur. Mais imaginons.
Dans ce cas, oui, l’effet mauvaise conjoncture pèserait sur les bureaux. Mais pas que…Dans ce cas, aucun type de placement ne serait épargné.
Ce n’est pas une question des bureaux, mais des investissements en général.
Et puis, si certains parlent d’effondrement, je crois à la reprise, et même au rebond. Et le jour où l’économie repartira, donc les entreprises, les bureaux seront là où cela se passe !
Faire la différence
Enfin il y a un aspect qui est souvent sous-estimé. Les bureaux dans les SCPI, les OPCI, les Foncières cotées ou les compagnies d’assurance, ne sont pas l’ensemble du parc de bureaux, ils en sont un échantillon très particulier. Lors de la grande crise des années 90, on a vu que les immeubles détenus et gérés activement ont beaucoup moins baissé, en prix et en loyers, que l’ensemble des bureaux. Il y a donc un effet amortisseur. Ce facteur est un atout dans les périodes où il faut s’adapter.
Autrement dit, on ne choisit pas si la mer est calme ou agitée, mais on peut choisir son navire. Et les patrimoines de bureaux des SCPI, des OPCI, des Foncières cotées et des compagnies d’assurance sont un bon navire pour des temps troublés.
Je vous souhaite une bonne journée !
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