L’encours des OPCVM immobiliers analysés par l’IEIF a chuté en janvier, passant de 10,1 Md€ à 9,5 Md€. C’est l’effet marché qui explique l’essentiel de ce repli. Pour le deuxième mois consécutif, la décollecte l’emporte (- 203 M€). La performance annualisée des fonds immobiliers – hors ETF – sur un an glissant est également en très fort recul : elle s’établit à – 1,11 %, contre + 15,74 % à fin décembre 2015.
Pluie qui dure en janvier suffit pour toute l’année… Les OPCVM immobiliers ont essuyé le premier mois de cette année des orages pour le moins violents. En dépit d’une meilleure résistance des indices immobiliers sur la période (- 0,6 % pour l’IEIF Foncières, versus – 4,7 % pour l’indice CAC 40), l’encours des 53 OPCVM immobiliers analysés par l’IEIF a chuté de 6 % en janvier, passant de 10,1 Md€ à 9,5 Md€.
Forte décollecte – La nervosité des marchés a également eu comme conséquence une nouvelle poussée de la décollecte. Déjà de 92 M€ en décembre, elle a atteint 203 M€ en janvier. Une tendance qui, comme d’habitude, touche plus violemment les ETF que les fonds traditionnels. « A lui seul, l’Ishares European Property Yield Ucits ETF a réalisé la plus forte décollecte, 97 M€, soit 48 % du total décollecté par les OPCVM immobiliers », écrit Marie-Eloïse Gravier, analyste à l’IEIF. Rappelons que, sur l’ensemble de l’année 2015, un millésime globalement collecteur net (577,1 M€), les souscriptions ont été largement drivées par les entrées/sorties sur les trackers qui représentaient, au 31 décembre dernier, 65 % des actifs globaux des OPCVM immobiliers (montant identique à fin janvier).
Chute de la performance – La performance annualisée des fonds immobiliers – hors ETF – sur un an glissant est également en très fort recul : elle s’établit à – 1,11 %, contre + 15,74 % à fin décembre 2015. « La tendance s’est totalement inversée en ce début d’année. Seules les performances sur le long terme se sont maintenues puisque la rentabilité sur 3 ans a baissé de 1,1 %, passant à 13,8 %, et celle sur 5 ans de 0,98 %, passant à 8,7 % », poursuit l’analyste. Seul 1/3 des 33 OPCVM – hors ETF – affiche encore à fin janvier une performance positive sur un an glissant. La moins bonne (- 6,35 %) est réalisée par FCM Real Estate Fund, un fonds géré par C&M Finances, une société de gestion française créée au début de l’année 2000 par Jean-Pierre Chiarla. Son indice de référence, l’indice MSCI World Real Estate, est lui-même en repli de 4,37 % sur un an. La meilleure (+ 2,56 %) est obtenue par Aviva Valeurs Immobilières, un fonds qui cherche quant à lui à surperformer l’indice FTSEEPRA/NAREIT Euro Zone (dividendes nets réinvestis). Géré par Damien Dierickx chez Aviva Investors France, Aviva Valeurs Immobilières est essentiellement investi sur le marché français (plus de 60 % à fin 2015), essentiellement en foncières, plutôt sélectionnées en fonction de leur décote par rapport à leur valeur d’actif.
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