Fidelity vient de se poser la question : quelle est l’influence des élections américaines, autrement dit le choix du futur président, sur la performance des actions ? La réponse apportée est à l’encontre d’une idée préconçue : car Wall Street s’est appréciée en moyenne de 10 % par an lorsque des présidents démocrates étaient à la tête du pays, mais de seulement 1,8 % durant les périodes placées sous une présidence républicaine…
Mieux vaut suivre les décisions de la Réserve fédérale que celles des électeurs américains… C’est, en substance, le message délivré par une étude que vient de publier Fidelity International, la société de gestion américaine aux 273 Md$ d’encours sous gestion.
Républicains versus démocrates – « Beaucoup ont l’impression que les présidents républicains sont gages de meilleures conditions économiques compte tenu de leurs positions plus libérales à l’égard des affaires et de l’économie », écrit Fidelity International. Et, qu’en conséquence, ce climat favorable aux affaires aurait un impact positif sur les cours de Bourse. « Ces présupposés sont inexacts », constate la société de gestion, preuves à l’appui. L’analyse de l’évolution des cours des actions cotées sur le S&P500, de 1928 à aujourd’hui, montrerait en effet qu’il vaut mieux être actionnaire sous une présidence démocrate que républicaine. Le meilleur exemple est sans doute la période de la Grande Dépression. Le président Hoover, républicain bon teint, aura eu la malchance de vivre, un certain mardi 29 octobre[1], un « Super Tuesday » d’un genre particulier. Résultat : sa présidence signe la pire période boursière pour un mandat, avec un recul de 24,7 % de l’indice S&P500 durant ses quatre années d’exercice (1928/1932). Son successeur, Roosevelt (Franklin Delano), redresseur de l’économie américaine, affiche quant à lui la meilleure performance boursière (+ 24,2 %) réalisée au cours de son premier mandat (1932/1936).
Présidente Janet Yellen – Au final, comme l’explique Fidelity, « quatre périodes sous l’égide de présidents républicains se sont clôturées dans le rouge. A l’inverse, seule une période sur quatre s’est avérée synonyme de pertes sous l’égide d’un président démocrate ». Quelle que soit la période retenue, les marchés actions progressent effectivement davantage sous pavillon démocrate : 10 % par an en moyenne sur l’intégralité de la période analysée (83 ans), 11,4 % de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Côté républicains, les résultats sont moins enrichissants : la hausse annuelle moyenne n’est que 1,8 % sur l’ensemble de la période, et de 4,8 % depuis l’après-guerre. Cette analyse historique n’aurait toutefois pas un grand intérêt prédictif. Fidelity rappelle en effet que le « Super Tuesday » est certes important dans la course à la présidence, mais il est toutefois peu probable qu’il ait un impact significatif sur les actions américaines ». Les marchés sont davantage attentifs aux paroles de Janet Yellen – présidente de la Réserve fédérale américaine – qu’aux discours d’Hillary Clinton ou de Donald Trump… La société de gestion considère d’ailleurs que, à quelques jours de la réunion du 16 mars, « les marchés semblent sous-estimer la probabilité de hausses des taux outre-Atlantique ». Fidelity, qui ne croit pas que la Fed « passera à l’action » dès le mois de mars, pense toutefois que « nous pourrions bien assister à d’autres relèvements de taux en 2016 ».
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(i) Information est extraite d’un document officiel de la société
[1] Troisième jour du krach de 1929, après le « Black Thursday » du 24 octobre (-22,6% à mi-séance, -2,1% en clôture) et le « Black Monday » du 28 (-13%). Le « Black Tuesday » s’achève par un recul de 11% de l’indice Dow Jones.