Le groupe d’immobilier commercial Altarea Cogedim tire parti de sa diversification. Son activité de foncière et sa présence dans le e-commerce compensent les sensibles reculs dans la promotion de logements et de bureaux.
Avec une croissance de 1,5 % du chiffre d’affaires des commerçants hébergés dans ses centres commerciaux, Altarea Cogedim continue de surperformer la tendance affichée par l’indice CNCC qui ressort presque stable (-0,2 %) à fin août.
Parallèlement, l’activité du e-commerce recule de 10,8 % sur un an en raison du renforcement de la concurrence sur les prix des produits high-tech. Malgré des ventes en retrait, les commissions de la galerie progressent de +9,3%, bénéficiant d’un effet mix favorable.
Ces évolutions montrent les premiers résultats des interactions produites par les deux canaux de distributions qui se nourrissent mutuellement, alors que les ventes traditionnelles de Rue Du Commerce souffrent de l’atonie de la consommation et de la concurrence vive sur les produits audiovisuels et l’électroménager blanc.
Des évolutions de périmètres sont à noter pour les centres commerciaux du groupe : la Société d’Investissement Immobilier Cotée (SIIC) a obtenu les autorisations pour construire l’extension de 35 000 m² du centre commercial Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var, près de Nice. Les travaux commenceront d’ici la fin de l’année et a par ailleurs finalisé la cession de deux actifs pour un montant total de 78,5 millions d’euros.
La hausse des loyers du groupe au troisième trimestre à 48,7 millions d’euros contre 47,6 millions un an plus tôt ne suffisent pas à corriger le retard pris au premier semestre alors que les loyers des neufs premiers mois de l’exercice s’inscrivent en repli de 1,9 %, à 143,4 millions d’euros.
Côté promotion, sur l’activité logement, la progression des ventes du trimestre est principalement liée aux programmes d’entrée et de milieu de gamme (90 % des ventes en nombre de lots). A fin septembre, le pipeline est composé à près de 85 % de ce type de programmes. Le chiffre d’affaires à l’avancement présente un « effet de base » défavorable lié à la contribution importante en 2013 de l’opération Paris Laennec. Hors Laennec, le chiffre d’affaires s’inscrit en légère baisse (-3,5 %). Parallèlement, le développement de l’activité « Bureaux » reste dynamique, avec un pipeline de projets maîtrisés à 1,6 milliards d’euros au 30 septembre 2014, dont 1 milliard de projets réalisés au travers de partenariats consolidés par mise en équivalence (AltaFund notamment) qui n’apparaissent pas dans le chiffre d’affaires mais impactent directement les résultats du groupe.
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