La société d’investissement immobilier cotée (SIIC) ANF Immobilier, filiale d’Eurazeo, a vu son bénéfice semestriel publié se contracter de 40% en raison de l’important programme de cession entrepris l’an dernier (pour un montant de 788,2 millions d’euros) avec à la clé de substantiels dividendes exceptionnels. ANF a dégagé sur les six derniers mois un bénéfice net de 10,8 millions d’euros, contre 18,0 millions d’euros au premier semestre 2012. Le montant des loyers encaissés — l’équivalent du chiffre d’affaires récurrent pour une foncière — a été divisé par deux après la vente de son patrimoine lyonnais, à 17,1 millions d’euros.
Cependant à périmètre comparable, les loyers affichent une forte progression (+ 18%). La foncière affiche une marge brute d’exploitation (marge d’Ebitda) en nette amélioration, à 66% des loyers, contre 60% l’an dernier à la même époque. A la fin juin, son patrimoine était évalué à 927,3 millions d’euros, en hausse de 3% sur la fin décembre. Son actif net réévalué (net) était stable à 30,7 euros par action, après versement du dividende, faisant ressortir une forte décote pour le cours de bourse de l’action qui cote 21,20 euros.
Les résultats obtenus lors des six premiers mois de l’année conforte la direction dans sa prévision d’une progression de 14% des loyers cette année et de leur doublement à l’horizon 2017. Cette hausse allant de pair avec une amélioration, de la rentabilité sur laquelle les dirigeants ne donnent pas d’objectifs concrets. Pour parvenir à ses objectifs, ANF Immobilier va poursuivre le redéploiement de ses immeubles en faveur des .grandes métropoles de province comme Lyon, Marseille et Bordeaux. La SIIC entend investir 240 millions d’euros, dont 175 ont déjà été engagés dans neuf projets.
Parallèlement, des immeubles résidentiels, sont en cours de cession notamment à Marseille, où ANF Immobilier compte vendre pour 238 millions d’euros d’actifs.
à propos d’ANF Immobilier
ANF Immobilier est l’une des plus anciennes foncières cotées en Bourse puisqu’elle a repris les deux foncières du groupe Lazard, Rue Impériale de Lyon et l’Immobilière Marseillaise. Comme l’an dernier, les cessions ont porté sur les murs d’hôtels récemment acquis et sur une portion du portefeuille lyonnais, c’est aujourd’hui son patrimoine marseillais qui représente l’essentiel de ses actifs (703 millions sur un total de 884 millions). La société entend d’ailleurs poursuivre son développement dans la métropole phocéenne qu’elle mènera de front avec sa nouvelle implantation bordelaise.
Le 29 août 2013, au cours de 21,20 euros sa capitalisation boursière atteint 376 millions d’euros.
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