La défiance du marché à l’égard de Paref se mesure à la très forte décote dont le titre souffre. Il ne cote que 35 euros (en baisse de 15,6 % depuis le 1er janvier) pour un actif triple net EPRA de 80,3 euros. Cette décote de 56,4 % tient à la qualité du portefeuille d’immeubles qui sont affectés d’un fort taux de vacance (12 % au 30 juin dernier). Le taux d’occupation ressort en effet en diminution de 2 points par rapport à fin décembre 2011. Toutefois cette détérioration s’explique par les arbitrages et la libération d’actifs actuellement sous promesse. Retraité des biens sous promesse, le taux d’occupation s’établit à 93%, ce qui reste honorable. Les équipes de Paref poursuivent en effet leurs efforts visant à améliorer le taux d’occupation : au cours du 1er semestre 14 nouveaux baux commerciaux ont été signés par la SIIC PAREF et par la SCPI Interpierre qui entre dans le périmètre de consolidation du groupe.
Les arbitrages ont eu le mérite de ramener l’endettement du groupe à un niveau satisfaisant à 100 millions d’euros (contre 115 à la fin de 2011), soit 41 % de la valeur du patrimoine. Paref est donc maintenant en état de reprendre ses investissements. Et de voir ses résultats financer reprendre le chemin de la croissance. Il était temps ! Les résultats du premier semestre portent la marque du travail de restructuration du patrimoine. Au 30 juin, le résultat d’exploitation a été amputé d’un quart en revenant à 5,6 millions d’euros. Les comptes de Paref n’ont pas vraiment bénéficié de la baisse de 23 % des frais financiers ( -2,8 Millions d’euros contre -3,7 millions) au 30 juin 2011 autorisée par le désendettement réalisé par le groupe au cours des derniers mois, car le coût de la couverture du crédit d’un immeuble situé à Dax et le coût du remboursement anticipé du crédit affecté à l’immeuble parisien vendu (Rue Berger) ont été comptabilisé dans les autres charges financière. Au total, le résultat financier s’établit à – 3,5 millions d’euros en amélioration de 4 %.
La Bourse semble également faire peu de cas de la valorisation du pôle de gestion d’actif pour compte de tiers qui continue d’enregistrer de bonnes performances, en même temps que Paref Gestion a obtenu de reprendre la gestion de la SCPI Capiforce (50 millions d’euros de capitalisation). Les efforts de collecte de Paref Gestion en SCPI lors du premier semestre ont été contrariés par un marché secondaire actif de ses SCPI. La collecte nette ne ressort ainsi qu’à 14 millions, alors que la collecte brute atteint 28,8 millions d’euros. En termes de commissions Paref affiche des revenus de 3,3 millions d’euros contre 3,6 millions au premier semestre 2011. La société estime « qu’au regard des chiffres records de 2011, elles se maintiennent à un niveau élevé grâce à la forte collecte des SCPI et à la progression des commissions sur encours ».
Après avoir réalisé une augmentation de capital de 7,4 millions d’euros au premier semestre, Paref entend d’ailleurs « continuer à tirer parti de l’engouement pour la pierre-papier grâce à son offre diversifiée en SCPI avec Novapierre (murs de magasins), Pierre 48 (immobilier d’habitation à Paris et en région parisienne) et Interpierre (bureaux et locaux d’activité) » et annonce qu’un nouveau produit est à l’étude. Parallèlement, le groupe recherchera des opportunités de création d’OPCI à règles de fonctionnement allégées destinées aux acteurs institutionnels aussi bien dans le cadre de sa politique d’investissements indirects, qu’en simple prestataire.
Dans le cadre de son portefeuille immobilier propre, Paref veut poursuivre une politique active d’arbitrages visant les actifs matures ou inadaptés en vue de réaliser des opérations à forte valeur ajoutée et à réorienter le portefeuille d’actifs vers des immeubles de bureaux conformes aux nouvelles normes environnementales (à l’image de l’opération « le Gaïa » à Nanterre).
à propos de PAREF
Le groupe PAREF se développe sur deux secteurs d’activités complémentaires, d’une part l’investissement commercial et résidentiel avec la détention de divers immeubles commerciaux en région parisienne et en province, ainsi que des immeubles d’habitation à Paris acquis en usufruit temporaire ; de l’autre la gestion pour compte de tiers avec sa filiale PAREF Gestion, qui gère 4 SCPI et des OPCI.
Au 30 juin 2012, le groupe PAREF détient un patrimoine immobilier de 166 M€ et gère 615 M€ d’actifs pour compte de tiers.
Le 12 septembre, au cours de 35 euros, sa capitalisation boursière s’élève à 42,3 millions d’euros.
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