A logements insuffisants, logements chers. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le logement en France. Le prix des logements est stratosphérique et peu rentable. Enfin pas assez pour que l’on construise assez de logements pour loger nos concitoyens dans de bonnes conditions.
Pas assez rentable pour les propriétaires mais avec des loyers insupportables pour beaucoup de locataires et un nombre de pauvres qui s’accroît. Le coût élevé du logement alimente la grande pauvreté en Ile-de-France, selon une étude parue ce mercredi 26 mars, à un moment où le gouvernement tente d’encadrer les loyers sur fond de pénurie de logements sociaux.
Ils seraient 350 000 ménages, soit 7 % de ceux disposant d’un logement en Ile-de-France qui n’ont plus les revenus nécessaires pour faire face aux dépenses vitales de nourriture et d’habillement tout en assurant celles liées à l’habitation, selon cette étude réalisée par l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France. 40 % d’entre eux louent leur appartement à des propriétaires privés et en disposent que de moins de 541 euros pour un revenu moyen de 826 euros, selon l’étude, à comparer à un revenu moyen régional, par ménage de 3 406 euros. Le « reste à vivre » de ces ménages, malgré des aides au logement de 134 euros perçues par 54 % d’entre eux, les place loin en deçà du seuil de pauvreté de 589 euros, établi par Eurostat, la Commission européenne des statistiques. Près de 126 000 ménages habitant cette fois le parc social sont dans une situation similaire avec un « reste à vivre » de 414 euros par mois, soit un seuil considéré comme insuffisant pour s’habiller et se nourrir.
De quoi réfléchir sur une politique de l’aide au logement essentiellement assise sur l’aide à la personne qui représente aujourd’hui près de la moitié du déficit du budget de l’Etat plutôt qu’au financement des biens… Une politique chère mais inefficace.
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