Montants proche des records, duration allongée et coûts revus à la baisse, le marché obligataire fournit une ressource abondante et bon marché aux foncières cotées.
La cotation en Bourse apporte aux foncières cotées une pluralité de financement propre à leur offrir une gestion active de leur passif. Jusqu’à la crise de 2008, c’est sur le front des augmentations de capital en numéraire que le marché financier répondait largement présent. Depuis cette date, après un temps de latence qui a poussé les SIIC et les autres Reits européennes vers la voie du désendettement sans que jamais aucune d’entre elles, au moins du côté des SIIC françaises, ne soit écrasée contre le « mur de la dette » que leur annonçaient pourtant les Cassandre, elles ont trouvé une ressource financière très compétitive. Celle-ci n’a cessé de devenir de plus en plus compétitive. Les SIIC ont saisi la perche qui leur était tendue. Selon les calculs réalisés par Gestion 21, la société de gestion du FCP Immobilier 21, les foncières ont levé 7,75 milliards d’euros depuis le début de l’année 2014, y compris 1,52 milliard de titres convertibles en actions.
Ce montant qui approchera sans doute en fin d’année un record absolu s’accompagne de deux tendances favorables. En premier lieu, le coût moyen de la dette des foncières n’a cessé depuis trois ans de diminuer. Le rendement du coupon de ces obligations est passé de 2,9 % à 1,9 % de 2012 à 2014, soit une économie de 100 points de base pour les émetteurs, alors même que la maturité moyenne des emprunts n’a cessé de s’allonger. Elle est passée de 5,3 années en moyenne à 7,3 années en 2014. Voici ce qui explique sans doute le mieux que les SIIC s’abstiennent de pratiquer des augmentations de capital quand le marché obligataire offre des conditions aussi attractives !
pierre-papier.fr