Selon les données du dernier Monthly Focus de l’IEIF, les gains accumulés par les cours des Sociétés d’investissement Immobilier Cotées (SIIC) sur les trois premiers mois de l’année ont presque effacé les pertes de l’année 2011. Ainsi, depuis le début de l’année, l’indice Euronext IEIF SIIC France prend 13,1% suivant le recul de 12,2% intervenu en 2011.
Parallèlement, l’indice Euronext IEIF REIT Europe progresse de 11,5% après une perte de 11% en 2011.
Aurore Aumont Vialatte, l’analyste en charge des SIIC au sein de l’IEIF relève que les indices immobiliers surperforment également les indices de référence. Sur la même période, l’indice Dow Jones Euro Stoxx 50 ne gagne que 7,3% tandis que l’indice CAC 40 s’adjuge de 8,6%.

Seul bémol, les promoteurs restent en retard sans parvenir à combler les pertes accumulées l’an dernier. L’indice IEIF Activités Immobilières (regroupant les promoteurs) a gagné près de 6% sur le mois. Il réalise, depuis le début de l’année, une performance exceptionnelle de plus de 24% à mettre en relation avec le fort recul de 39% l’année précédente.
Bien que l’attentisme soit de mise jusqu’au mois de mai, la présentation le mois prochain des résultats trimestriels arrêtés au 31 mars donnera un premier éclairage sur les évolutions futures de l’année, conclut Aurore Aumont Vialatte. Malgré ces bonnes performances boursières, les SIIC conservent un niveau de décote problématique qui interdit souvent un financement par augmentation de capital. A cet égard Gestion 21 s’interroge dans sa dernière lettre sur la surcote/décote observée sur le marché immobilier coté. Selon Laurent Gauvile de la société Gestion 21 cette décote est traditionnellement considérée comme un indicateur avancé de l’évolution future des prix. Cette interprétation suggère qu’une décote est synonyme d’une baisse future des prix sur le marché immobilier physique et inversement.
Le gestionnaire conteste cette vision et adopte plutôt l’opinion estimant que la décote/surcote exprime par construction un prix relatif entre le marché immobilier coté et le marché physique, mais ne permet pas d’anticiper l’évolution future des prix. A ce titre, l’analyse de la corrélation entre la décote/surcote et l’aversion au risque (mesurée par la volatilité) apporte un éclairage nouveau sur l’interprétation à donner à la décote/surcote.
Par conséquent, la décote est une protection face à l’incertitude sur l’évolution des prix. La réduction de la décote peut ainsi se faire par une hausse des cours et non par la baisse des valeurs d’actifs.
A ce titre, Gestion 21 estime que l’amélioration de la visibilité sur l’évolution des valeurs d’actifs procurée par la publication d’ANR stables au premier semestre 2012 et/ou une amélioration de l’environnement macroéconomique sont deux options de réduction de la décote actuelle.
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