La filiale cotée de gestion de l’assureur Aviva enregistre une reprise de la collecte tant sur les valeurs mobilières classiques que sur la pierre-papier. Le résultat net progresse de 87 %.
+ 5,6 % mercredi, + 3,24 % jeudi : ces progressions du titre UFF durant les deux séances qui ont suivi l’annonce d’un résultat semestriel en hausse de 87 %, à 13,9 millions d’euros, dont 1,6 million d’exceptionnel positif (badwill sur AEC), témoignent de la performance opérationnelle de ce spécialiste de la gestion patrimoniale. De quoi permettre de porter l’acompte sur dividende de 0,45 à 0,70 euros (versé le 6 novembre).
La forte hausse de la collecte du groupe de gestion au statut de banque, bien supérieure à celle de la gestion collective en France, démontre la qualité de son réseau de 1 148 conseillers qui a grossi en début d’année avec l’intégration du réseau AEC (200 conseillers), repris à la maison-mère d’UFF, l’assureur AVIVA. L’osmose semble d’ailleurs se réaliser dans de bonnes conditions puisque la collecte qui progresse de 33 % au premier semestre, n’aurait été que de 10 % pour l’UFF pro forma. La collecte brute a atteint 325 millions d’euros pour l’UFF pro forma (53 millions en net des retraits) et celle d’AEC 100 millions (9 millions en net des retraits). Au-delà de la force commerciale du groupe, l’offre de l’UFF répond aux attentes des épargnants visés (le client cible c’est la profession libérale en province !). Fort de l’effet de variation des cours (512 millions d’euros), l’encours sous gestion frise maintenant les 11 milliards d’euros.
La collecte en valeurs mobilière a ainsi drainé 65 millions d’euros (+24 %) quand celle des SCPI a crû de 36 %. Une avancée due à de faibles réalisations au premier semestre 2013 (rattrapée au deuxième) mais qui s’inscrit quand même à 6/7 % de plus qu’en 2012 année record pour la pierre papier au sein de l’UFF. L’investissement immobilier se décline par ailleurs sous toutes ses formes à l’UFF puisque 83 millions d’euros ont été investis directement dans ce secteur par les clients de l’UFF, le régime Duflot se taillant la part du lion avec 55 millions. Paul Younes, directeur général délégué d’UFF réaffirme son intérêt pour ces produits en se réjouissant de la faible concurrence sur ces produits qui favorise leur sélection. L’immobilier pour l’UFF c’est également 8 millions souscrits en unités de compte immobilières au sein de contrats d’assurance-vie (notamment la SCI Aviva patrimoine immobilier).
Par ailleurs, l’UFF poursuit le développement de son offre à destination des conseillers en gestion de patrimoine indépendant avec sa plate-forme CGP entrepreneurs. Celle-ci a acquis la Financière du Carrousel pour 700 000 euros. De quoi avoir déjà agrégé d’un coup 45 acteurs de plus que les 25 cabinets directement recrutés par CGP Entrepreneurs. Son responsable, Bruno Dell’oste vise 75 cabinets d’ici à la fin de l’année.
Mais l’UFF ne compte pas en rester là, le renforcement des canaux de distribution demeure sa priorité. Elle le fera avec ses équipes et l’affiliation de nouveaux cabinets de CGPI. Nicolas Schimel, président directeur général de l’UFF n’exclut pas des opérations de croissance externes. Avec une trésorerie de 93,5 millions d’euros, il dispose d’une belle puissance de feu.
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