Les loyers trimestriels d’Unibail-Rodamco, de Klépierre et de Terreis publiés cette semaine montrent que les stratégies de recentrage permettent de s’affranchir de la crise. L’actif net réévalué n’est plus l’élément majeur de valorisation des SIIC.

Autre exemple de recentrage, la SIIC Terreis a publié des revenus locatifs de 15,2 millions d’euros en hausse de 9,3%. En marge de cette publication, la foncière annonce avoir cédé pour 34,8 millions d’euros d’actifs (15,4 millions de bureaux en province, ainsi que 19,4 millions d’actifs résidentiel, tous cédés à des prix supérieurs à leur valeur d’expertise). Sa stratégie en faveur des bureaux l’a amené à acquérir un immeuble de bureaux, avenue de Messine dans le 8ème arrondissement de la capitale pour 55,5 millions d’euros. La foncière s’est également engagée pour acheter un autre immeuble boulevard Malesherbes pour 12,7 millions. Cette stratégie semble convaincre la Bourse puisque le titre s’est adjugé 22 % depuis le 1er janvier dernier alors que la décote sur l’actif net réévalué est encore de 32 %.
Quant à Unibail-Rodamco, la première foncière européenne dont le cours tangente désormais les 200 euros, elle a dévoilé un chiffre d’affaires trimestriel sans surprise de 430 millions d’euros, en croissance de 1,6% sur un an. De quoi confirmer ses prévisions financières au titre de 2013, alors que Christophe Cuvillier prend les rênes du groupe à l’occasion de l’AG de l’assemblée générale annuelle. La société foncière cotée, spécialisée notamment dans l’immobilier commercial, enregistre une croissance de ses revenus locatifs bruts proche de 6% à 288,3 millions dans la branche « centres commerciaux » en raison, de la livraison de nouveaux centres commerciaux et de ses dernières acquisitions. Mais pas de quoi expliquer le rebond de 15 % du titre au cours des deux derniers mois qui conduit à procurer au cours de Bourse une prime de 42 % sur la valeur d’actif net réévalué (ANR). Les facteurs de la hausse sont en partie exogènes et tiennent à la taille du groupe et sa liquidité boursière mises à profit par les investisseurs pour tenter de se mettre à l’abri de la baisse des taux obligataires. Une explication de cette prime peut également trouver son origine dans la valeur immatérielle des actifs immobiliers telle que la décrivent Alain Fustec, Stéphane Carpier et Yves Dieulesaint dans la dernière livraison de « Réflexions immobilières », un concept qui échappe encore largement aux constituants de l’ANR alors qu’ils offrent des gains de productivité aux occupants des immeubles.
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