L’autorité des marchés financiers (AMF) s’est livrée à une étude des organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) dont la principale conclusion tient aux frais modérés supportés par ces derniers. Selon l’AMF, les frais acquittés par les porteurs de parts sont inférieurs aux maxima affichés dans les prospectus. Ces frais correspondent réellement à 1,5 % de la valeur des parts alors que le maximum autorisé peut aller jusqu’à 5,3%. L’autorité de tutelle précise qu’il existe peu de différence entre les OPCI grand public et les OPCI à règles de fonctionnement allégée (RFA) destinée aux investisseurs institutionnels puisqu’elle constate que les deux catégories subissent des prélèvements sensiblement égaux.
Par ailleurs, après une année 2011 particulièrement riche sur le front des agréments de nouveaux OPCI avec 68 OPCI qui ont vu le jour, dont 66 « RFA » et seulement deux « grand public », durant les premiers mois de 2012, de janvier à octobre, l’AMF n’a agréé que 16 nouveaux fonds. En effet, beaucoup de créations d’OPCI RFA en 2011 l’étaient pour des raisons d’opportunité et constituaient en réalité des repackagings de portefeuilles immobiliers institutionnels préexistant leur constitution sous forme d’OPCI. Cette évolution globale ne doit donc pas occulter le réel démarrage des OPCI grand public tout au long de 2012. A la fin 2011, 5 OPCI « grand public » sur 8 existants détenaient effectivement des actifs immobiliers, tandis que les 3 autres n’avaient pas encore investis leurs encours dans des biens immobiliers. L’AMF relève qu’en 2012 deux OPCI « grand public » ont réalisé d’importants investissements et leur encours devrait augmenter sensiblement leurs encours, alors que l’an dernier l’encours moyen de cette catégorie ne dépassait pas 41 millions d’euros (contre 141 millions pour les OPCI «RFA »). On peut ajouter que le seul lancement de l’assureur Axa en octobre dernier de son OPCI grand public, doté dès sa création d’un encours de 434 millions d’euros, dont il espère une collecte de 100 millions d’euros en un an, a plus que doublé l’encours de cette catégorie. Et comme Amundi collecte près de 15 millions d’euros par mois sur Opcimmo (dont l’encours atteignait 120 millions d’euros à la fin août), on retiendra de 2012 qu’elle a constituée le véritable tremplin pour ces véhicules d’investissement adaptés aux réseaux bancaires et à l’assurance-vie. Les OPCI pourront par ailleurs compter sur la bonne tenue des marchés financiers pour afficher pour la première fois depuis la création de ce statut, en 2005, une performance égale à celle des actifs immobiliers détenus en direct ou aux SCPI. De quoi capitaliser sur ce premier succès.
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