Les professionnels de l’immobilier résidentiel prévoient un repli limité de 5 % des prix en 2012 accompagné d’une baisse de 15 % des transactions.
Cette fois-ci la baisse est avérée. Selon les données collectées par la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) pour le quatrième trimestre 2012, on constate un recul de 6,3 % du prix des appartements parisiens lors des trois derniers mois de l’année. Consistante, cette baisse n’en laisse pas moins subsister une appréciation sur l’ensemble de l’année écoulée pour ces appartements (+22,7 %). Sur l’ensemble de l’Ile-De-France la hausse annuelle de 2011 ressort selon l’organisation professionnelle à 11,1 % à l’issue d’un dernier trimestre en repli de 0,9 %. Enfin sur l’ensemble de l’Hexagone, la stabilité constatée d’octobre à décembre conduit à une hausse des prix de 7,3 % sur l’ensemble de l’année 2011. De sorte que l’on retrouve le niveau des prix de la fin de l’année 2007 à l’issue de deux année de hausse qui ont effacé les replis intervenus en 2008 et 2009.
Le baromètre FNAIM enregistre une nette dégradation. Elle est en grande partie alimentée par la détérioration du sentiment des français quant aux conditions de financement qu’il s’agisse de la perception de la facilité à obtenir un crédit ou qu’il s’agisse de l’attractivité du niveau des taux d’intérêt.
Les professionnels de l’immobilier résidentiel font pourtant état d’une poursuite de la détente sur le front du délai moyen de vente qui a atteint 4 mois en 2011 pour les appartements (4,2 mois en 2010) et 4,7 mois pour les maisons (4,9 mois en 2010). Le nombre de transactions sur logements anciens a vu son rythme de progression revenir à 12,6 % pour 832 000 transactions en rythme annuel à la fin septembre soit un tout petit peu plus qu’en 2007 (810 000 ).
Pour 2012,la FNAIM retient comme scénario central une baisse des prix de 5 % et un repli plus accentué du nombre de transactions (- 15%). Cette orientation négative du marché trouve son origine dans des éléments de conjoncture économique avec les conséquences de « parcours résidentiel grippés » et l’attentisme électoral qui sied avant les élections présidentielles. Les dernières réformes fiscales visant l’immobilier (suppression du prêt à taux zéro, suppression du régime Scellier, réforme des plus-values) vont aussi peser sur le marché.
La baisse des prix sera entretenue par le resserrement des conditions d’octroi de crédits, le raccourcissement de la durée des emprunts (déjà revenue de 18,74 années à 17,53 année en 4 ans de la légère remontée des taux et de la dégradation de la conjoncture économique (chômage, pouvoir d’achat). Cependant la FNAIM distingue des facteurs de résistance du marché immobilier dans le maintien d’un rapport prix/mensualités équilibré qui s’accompagne d’une absence de dégradation de la solvabilité des emprunteurs alors que les conditions d’emprunts demeurent favorables. Sans compter une offre qui s’est raréfiée dans certaines zones face à une demande qui reste, elle, bien présente.
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