Après près de 18 mois d’attente judiciaire, rien ne s’oppose plus au rapprochement de la filiale foncière de la caisse des dépôts et de Silic.
La Bourse n’a pas sorti le champagne pour se féliciter de l’onction donnée par la Cour d’appel de Paris aux conditions de l’offre lancée par Icade sur les titres de Silic. Après que cour ait rejeté jeudi soir 27 juin l’ensemble des recours formulés à l’encontre de la décision de conformité de l’AMF relative à son offre publique sur Silic et confirmé la validité et la régularité de cette opération, jugée par ailleurs par le Conseil d’administration de Silic conforme à l’intérêt de la société, les cours d4ICADe et Silic sont restés très sages vendredi 28 juin, alors que les courtiers Oddo et Natixis se disaient conforté dans leur opinion positive sur le titre Icade après la décision judiciaire. Vendredi 28 juin l’action Icade s’est adjugé un modeste 0,38 % pour reperdre 1,17 % lundi 1er juillet. Quant à l’action Silic, elle s’est octroyé 1,26 % vendredi pour voir son cours amputé de 2,4 % lundi malgré une tendance du marché boursier à la hausse. Il faut dire qu’à l’issue des débats devant la cour et des réquisitions du ministère public cette issue ne laissait pas beaucoup de place au doute. A la veille de la décision de la cour, UBS la tenait pour argent comptant et conseillait le titre à l’achat.
La pertinence de ce rapprochement, qui va donner naissance à la première foncière française sur le segment bureaux avec un patrimoine de plus de 10 milliards d’euros, se caractérise par la complémentarité évidente des business models d’Icade et de Silic, des emprises géographiques ainsi que des expertises et des savoir-faire des équipes. Cette opération s’inscrit dans la stratégie d’Icade initiée depuis 2007 de recentrage de ses activités sur les actifs bureaux-parcs tertiaires, majoritairement localisés dans les principales zones tertiaires d’Île-de-France bénéficiant du développement récent ou à venir des transports en commun.
L’AMF devrait publier prochainement un avis aux fins de fixer la date de clôture de l’offre, étant précisé que l’Autorité s’est engagée à proroger la date de clôture de l’offre de sorte à ce que celle-ci n’intervienne que huit jours au moins après le prononcé de l’arrêt de la Cour d’appel statuant sur les recours en annulation.
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