Nouveau trimestre dynamique pour l’investissement en immobilier d’entreprise… Selon Cushman & Wakefield, le « T2 » affiche un volume deux fois supérieur à celui du « T1 ». La part des SCPI et OPCI, en légère progression, plafonne toutefois à 20% des volumes investis.
8 Md€… C’est le volume investi au 2e trimestre 2019 sur le marché français de l’immobilier d’entreprise, selon les dernières données du conseil Cushman & Wakefield¹. C’est deux fois mieux que le chiffre enregistré au 1er trimestre (4,1 Md€).
Investissements en immobilier d’entreprise : 30 Md€ en 2019 ?
Un rebond qui ne suffit toutefois pas à aligner le volume du 1er semestre 2019 (12,1 Md€) sur celui de l’an dernier, de 4% supérieur. Mais qui, selon C&W, permet néanmoins « d’espérer un atterrissage autour des 30 Md€ d’ici la fin de l’année ». Un chiffre qui resterait inférieur à celui du record établi en 2018 (31,3 Md€), mais se placerait dans la fourchette haute des volumes constatés ces trois dernières années. La progression du marché est en tout cas plus que jamais portée par les « méga deals », les transactions d’un montant unitaire compris entre 20 et 50 M€. « Elles représentent pour l’instant 19% du volume total, contre 13% en 2018 », constate Cushman & Wakefield. Qui cite notamment, parmi les plus emblématiques opérations réalisées ce semestre, la cession par Terreïs de son portefeuille « Texas » à Swiss Life AM (voir « Swiss Life AM finalise l’acquisition du portefeuille Terreis »)
Investissements en immobilier d’entreprise : bureaux en Île-de-France
Ce sont en outre, et encore plus que d’habitude, les bureaux situés en Ile-de-France qui restent l’actif privilégié des investisseurs. Les bureaux représentent 78% du volume total des acquisitions (« le niveau le plus élevé de la décennie », commente C&W), avec 92% des transactions réalisées dans la région parisienne. A l’inverse, le poids des actifs commerciaux est une nouvelle fois en retrait (12%), tout comme celui des entrepôts et des locaux d’activités (10%). « Cette surreprésentation des bureaux est aussi liée à l’absence ce trimestre de grandes transactions sur les autres catégories d’actifs », estime néanmoins le conseil en immobilier.
Investissements en immobilier d’entreprise : SCPI et OPCI plafonnent à 20%
Côté investisseurs, la domination des fonds d’investissement s’intensifie. Leur part de marché, sur le 1er semestre 2019, s’établit à 58%. Un ratio « inédit » (il s’établissait à seulement 38% sur l’ensemble de l’année 2018), qui « laisse peu de place aux autres acteurs traditionnellement présents dans l’Hexagone », écrit C&W. C’est ainsi que les compagnies d’assurance voient leur poids se réduire à 3% , tandis que SCPI et OPCI « conservent leur empreinte sur le marché ». Avec un volume d’investissement de 2,4 Md€ sur les six premiers mois de l’année (contre 5,3 Md€ sur l’ensemble de l’année 2018), les véhicules non cotés de la pierre-papier maintiennent leur part de marché, à environ 20% de l’ensemble des volumes investis.
Frédéric Tixier
A propos de Cushman & Wakefield(i)
Leader mondial des services dédiés à l’immobilier d’entreprise, Cushman & Wakefield (NYSE : CWK) conseille et accompagne investisseurs, propriétaires et entreprises dans toute leur chaîne de valeur immobilière, de la réflexion stratégique jusqu’à l’aménagement des locaux. Le groupe conseille ses clients utilisateurs et investisseurs internationaux, dans la valorisation de leurs actifs immobiliers en combinant perspective mondiale et expertise locale à forte valeur ajoutée, à une plate-forme complète de solutions immobilières. Fort de 51 000 collaborateurs, 400 bureaux et 70 pays dans le monde, Cushman & Wakefield a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 8,2milliards de dollars via ses principales lignes de métiers : facilities et project management, transaction, capital markets, valuation.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société
[1] Cushman & Wakefield – Marketbeat Investissement France 2T 2019 – Juillet 2019.