Une étude du courtier Cushman & Wakefield, réalisée sur le marché britannique, estime que près de 3 000 nouveaux cafés et restaurants devraient ouvrir sur le sol anglais d’ici fin 2018. Une croissance qui permettrait de compenser en partie la disparition d’autres activités menacées par l’essor du commerce en ligne.
Le commerce physique pourra-t-il résister au commerce en ligne ? La question taraude depuis maintenant plusieurs années les bailleurs qui se demandent si l’investissement en commerces de centre-ville ou en centres commerciaux peut rester une bonne affaire.
Déjà 9% de croissance pour ce segment entre 2014 et 2017 – Cushman & Wakefield y apporte une possible réponse, positive de surcroît. Une étude, réalisée auprès des enseignes du secteur « Food & Beverage » – cafés et restaurants – présentes en Grande-Bretagne, révèle que 1 414 ouvertures seraient programmées en 2017, et 1 515 autres en 2018. Soit un chiffre d’affaires potentiel de 1,4 milliards de livres sterling. L’étude constate surtout qu’entre janvier 2014 et janvier 2017, 2 158 boutiques de textile, chaussures et petit électroménager ont disparu, tandis que s’ouvraient 2 998 restaurants et cafés supplémentaires. Soit une croissance de 9 % pour ce secteur « F&B » qui pèse actuellement, selon Cushman & Wakefield, pour « 1/5e de l’offre en commerce et loisirs en nombre de points de vente ».
Une réponse possible au déploiement du commerce en ligne – Pour Thomas Rose, le responsable du département Loisirs et Restauration de Cushman & Wakefield à Londres, « les commerces de Food & Beverage, offrant à la clientèle une expérience qui ne peut être vécue sur internet, donnent aux bailleurs la possibilité de maintenir la clientèle dans leurs centres et, de cette façon, d’augmenter le montant des dépenses réalisées ». « Ils peuvent ainsi augmenter leurs parts de marché au sein du secteur de la restauration en transformant le commerce physique en destination expérimentale où l’on ne se rend pas seulement pour acheter mais aussi pour se divertir et réaliser un acte sociable », poursuit ce spécialiste. La croissance du secteur restauration (+3,8% en 2017, +17% d’ici 2020) allant en outre « bien au-delà des prévisions des dépenses de consommation des ménages », il pourrait ainsi en partie compenser la perte de chiffre d’affaires subie par le commerce physique au profit du commerce en ligne. Cushman & Wakefield rappelle en effet que les dépenses en ligne, qui représentaient 11% des dépenses des consommateurs en 2012, devraient en totaliser 16% en 2017 et 18% en 2022.
En France, l’offre restauration a doublé dans les centres commerciaux – Sur le marché français, l’essor du F&B est moins marqué, mais l’offre en restauration dans les centres commerciaux a néanmoins doublé au cours des 10 dernières années. « La faible percée des food courts en France rend le modèle encore malléable et son image reste à façonner », constate Léa Castelli, consultante Food & Beverage chez Cushman & Wakefield France. Une autre étude du courtier, consacrée cette fois à la situation de secteur commerce en France, pointe un « repli momentané » du commerce, en termes d’investissement, qui porte ce dernier en deçà de la barre des 10%. Cette faiblesse déjà signalée n’inquiète pas pour autant Cushman & Wakefield qui n’y voit pas « une désaffection des investisseurs pour ce type d’actifs », mais plutôt « une nouvelle illustration de la pénurie chronique mais temporaire d’opportunités de qualité ».
A propos de Cushman & Wakefield(i)
Leader mondial des services dédiés à l’immobilier d’entreprise, Cushman & Wakefield accompagne ses clients dans la transformation des modes de travail, de consommation et de vie. Nos 45 000 collaborateurs implantés dans plus de 70 pays conseillent leurs clients, utilisateurs et investisseurs internationaux, dans la valorisation de leurs actifs immobiliers en combinant perspective mondiale et expertise locale à forte valeur ajoutée, à une plate-forme complète de solutions immobilières. Cushman & Wakefield compte parmi les leaders mondiaux de services en immobilier d’entreprise avec un chiffre d’affaires de 6 mds de dollars réalisé via ses lignes de métiers principales : transaction, investissement, gestion d’actifs immobiliers, facility management (sous la marque C&W Services), conseils aux utilisateurs, asset management (sous la marque DTZ Investors), project management et expertise.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société