La société de gestion va lancer un nouveau fonds après avoir levé 10 millions d’euros sur Novaxia Immo club en 2014. Parallèlement deux FPCI vont voir le jour dont un consacré à des hôtels.
Les parts du fonds PEA de transformation de bureaux en logements Novaxia Immo club a terminé l’année 2014 sur un gain de 6 %. Une performance tout à fait honnête si on tient compte de son lancement en janvier et du temps de collecte des 10 millions d’euros qu’il a attiré et qu’il a fallu ensuite investir. Ce taux de rendement interne des parts comprend les loyers encaissés des locaux achetés occupés avec un bail arrivant rapidement à terme ainsi que la revalorisation des valeurs d’expertises des actifs immobiliers.
Trois opérations ont été engagées. La plus avancée est en bordure du parc Montsouris (75014) dont les appartements sont déjà en cours de commercialisation. L’opération initiée à Levallois dans un immeuble mêlant habitations et bureaux est elle-aussi bien engagée. Enfin la troisième qui vise le centre de gestion des contraventions entrera dans sa phase opérationnelle dès que l’occupant quittera les lieux. En attendant il paie un loyer. Enfin une opération à Nanterre reste sous promesse tant que les discussions avec les autorités en charge de l’urbanisme qui conditionne la réalisation de la transformation et construction de nouvelles surfaces n’ont pas abouti.
Fort de ce succès, Joachim Azan va lancer un nouveau fonds structuré comme le précédent en société en commandite d’une dure de vie de six années. En 2015, Novaxia veut pousser les feux de sa collecte et entend lever 40 millions en 2015, soit 15 millions de plus que l’an dernier. Viendront s’ajouter à la collecte ISF et au fonds PEA deux nouveaux véhicules à l’intention des investisseurs professionnels. Ces FPCI seront disponibles avec un ticket d’entrée supérieurs à 100 000 euros quand le fonds PEA est accessible dès 5 000 euros. Le cap des 100 millions d’euros d’encours sous gestion sera donc franchi en cours d’année.
Novaxia aura triplé de taille en trois ans. La société qui a obtenu un agrément de société de gestion AIFM l’an dernier (voir pierrepapier.fr du 16 septembre 2014) compte maintenant 42 salariés. Elle s’est structurée avec des équipes distinctes pour le « sourcing » des immeubles et celles de la gestion et de la commercialisation des fonds alors que des partenariats actifs avec une centaine de conseillers en gestion de patrimoine ont été à l’origine de l’essentiel de la collecte.
Plus que jamais le fonds de commerce de Novaxia réside dans la transformation de bureaux en hébergements, un concept plus large que les seuls logements. L’un des deux FPCI sera d’ailleurs consacré à l’hôtellerie. Mais l’origine des opérations repose toujours sur l’acquisition d’un immeuble de bureaux à restructurer dans une zone où sa vocation tertiaire initiale n’a plus lieu d’être. Ce marché de la transformation de bureaux est encore jeune. Mais l’importance du stock de bureaux vacants laisse à penser que son développement va s’accélérer. « Il faut un peu de temps à un propriétaire de bureaux vide pour qu’il se résigne à le vendre car il comprend qu’il ne trouvera plus de locataires » pointe le président de Novaxia. Hors Joachim Azan dénombre 740 000 mètres carrés de bureaux vides dans la première couronne parisienne, depuis plus de 4 ans. Tout ne sera pas transformé car les acteurs de ce métier de la transformation veillent à ce que l’actif soit proche des transports en commun. « A Clamart, par exemple, ville disposant d’atours certains, ce critère de la proximité des transports en commun rendra impossible beaucoup d’opérations » analyse Joachim Azan. A l’opposé, les 26 gares créées dans le cadre du Grand Paris vont changer la donne de certaines communes.
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