La société foncière Eurosic est entrée le 4 juillet en négociation exclusive avec GE Capital Real Estate France pour l’acquisition d’un portefeuille d’immeubles de bureaux valorisé à 346 millions d’euros droits inclus ; ces bureaux sont situés dans plusieurs métropoles de province (Toulouse, Nantes, Lyon) et en première couronne parisienne (voir pierrepapier.fr du 4 juillet). Ces discussions doivent aboutir avant le 31 juillet. Au cas où un accord serait trouvé, l’acquisition serait financée pour moitié par une augmentation de capital et pour l’autre moitié par un financement bancaire. Cette opération conduirait à une progression du patrimoine immobilier du groupe de plus de 25 %.
Cette politique expansionniste est la conséquence du changement intervenu dans le capital avec le retrait des sociétés du groupe BPCE et l’arrivée de Monroe, filiale à 100 % de Batipart, à hauteur de 19,4 %, Predica (13,1 %), ACM Vie (13,1 %) et Covea (6,6 %). Batipart doit encore monter en puissance : Monroe a déposé le 4 juillet un projet d’OPA volontaire sur le capital d’Eurosic au prix de 34,30 € par action, prix auquel s’est faite la recomposition du capital en juin dernier. L’objectif de Batipart est d’arriver à contrôler entre 35 % et 40 % d’Eurosic.
Au premier semestre, le résultat net part du groupe s’est établi en repli à 10,6 millions d’euros contre 44,3 millions sur la même période de 2006, mais le chiffre d’affaires est stable à 39,8 millions d’euros (+ 0,2 %). Les loyers de bureaux progressent de 7 %, mais ceux des actifs de diversification baissent de 13,6 % du fait de la cession partielle des Center Parcs intervenue en octobre 2010. Le cash-flow courant est en recul de 10,3 %, du fait de la cession des titres Cicobail dont les dividendes avaient représenté 1,5 million au premier semestre 2010 ; pour l’ensemble de l’année, la direction d’Eurosic prévoit une progression de plus de 5 %. Le ratio d’endettement est en légère hausse à 51,4 % et l’actif net réévalué est pratiquement inchangé, à 36,13 € par action.
Le 19 juillet, au lendemain de la publication de ces résultats semestriels, le titre s’échangeait en Bourse à 34,01 €, en hausse de 30,6 % depuis le début de l’année et de 57,6 % depuis un an.