La demande de bureaux « prime » dans toute l’Europe devrait s’accélérer dans le restant de l’année 2014. Les loyers de bureaux « prime » sont orientés à la hausse. Reprise de la demande placée de bureaux à Madrid et Paris.
Au fil de l’année 2014 les entreprises vont revenir sur le marché locatif dans toute l’Europe grâce à la reprise de leurs besoins de bureaux, d’après une nouvelle étude de CBRE, le leader mondial du conseil en immobilier d’entreprise.
Selon Richard Holberton, Senior Director, EMEA Research, chez CBRE, « Ce n’est un secret pour personne, au cours des dernières années les entreprises se sont retrouvées sous la contrainte de stratégies rigoureuses de contrôle des coûts en réponse à la crise économique. Résultat : nous avons assisté à une contraction globale de la demande placée de bureaux dans toute l’Europe, les principales tendances au niveau de l’immobilier d’entreprise étant la consolidation, la réduction des coûts, et la rationalisation des activités opérationnelles. Aujourd’hui les choses changent avec la reprise économique, et nous en attendons des impacts significatifs sur l’immobilier de bureaux au cours de l’année. Et d’ajouter « L’un de ces impacts sera l’augmentation des loyers de bureaux avec l’accélération de la demande locative des entreprises. Les bureaux « prime » connaissent une pénurie dans toute l’Europe. Par ailleurs, les projets d’immobilier de bureaux sont en très petit nombre; nous nous attendons donc à une augmentation des loyers « prime » dans un certain nombre de marchés. » Malgré cette prévision de croissance, la demande placée totale en immobilier de bureaux à l’échelle européenne au premier trimestre 2014 est restée au même niveau que celle des premiers trimestres des dernières années. Néanmoins, il y a des performances encourageantes, notamment à Madrid et Paris. La demande placée à Madrid au premier trimestre a presque atteint la barre des 100 000 m² au cours de la période, une nette amélioration comparée aux premiers trimestres des années précédentes, marquées par la volonté des entreprises de trouver les loyers les plus bas dans les quartiers prime dans le cadre de petites et moyennes transactions. De même, deux transactions à Paris, dépassant 40 000 m² chacune, jouxtées à une avalanche de projets de consolidation ont fait bondir la demande placée dans la capitale française à 506 000 m², une nette amélioration par rapport aux précédents trimestres. Au fur et à mesure que se déroule l’année 2014, le maigre stock d’espaces de bureaux de haute qualité et le regain de confiance des entreprises, soutenu par des indicateurs économiques positifs, sont autant de facteurs qui vont faire monter les loyers « prime » dans un plus grand nombre de marchés. Cette tendance a déjà été amorcée dans les marchés les plus solides, Londres décrochant la palme, le West End affichant une hausse des loyers prime de 5 % à 105 GBP par sqft par an au cours du premier trimestre de l’année. Les villes d’Amsterdam et de Munich, quant à elles, ont connu une augmentation de 1,5 % au cours de la même période, chacune connaissant une forte demande de bureaux bien équipés avec un haut niveau de commodités pour les employés. Ainsi, il ne reste plus à Munich que 35 000 m² de bureaux disponibles dans le centre-ville, ce qui oriente les loyers « prime » à la hausse, de 5 % par rapport à ce qu’ils étaient il y a 12 mois, à 33 €/m² par mois. Cette tendance n’est pas confinée à la seule partie occidentale de l’Europe. Les villes nordiques, Oslo et Stockholm, connaissent la même tendance, toutes deux enregistrant des augmentations de 5,2 % et 2,3 % respectivement par rapport à la même période.
Pour Mike Gedye, Executive Director, EMEA Global Corporate Services, chez CBRE « Il est manifeste qu’il s’est produit un véritable tournant dans les priorités des entreprises locataires au cours de l’année passée. Leurs inquiétudes vis-à-vis des économies fragiles ont considérablement diminué, et les opportunités de croissance à terme sont revenues au centre même de la planification des portefeuilles immobiliers des entreprises. En parallèle, nous constatons une attention accrue sur la qualité de l’emplacement, de sa capacité d’attraction et de rétention des talents, et de son environnement intérieur, ce qui engendre une demande accrue pour les bureaux « prime », et donc, eu égard à la réduction de l’offre, une hausse des coûts. »
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