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Selon les estimations de Jones Lang LaSalle, l’offre disponible de bureaux en Ile-de-France représente environ 20 mois de consommation au rythme actuel, contre 23 mois en 2009. Mais ce marché est déséquilibré. D’un côté on trouve les quartiers de bureaux traditionnels qui ont bénéficié d’une forte demande l’an passé et où l’offre est plutôt jugée insuffisante (Paris intra muros et La Défense) et d’autres qui sont clairement en situation de suroffre comme les communes autour de la Défense ou au nord -ouest de la première couronne parisienne (Colombes, Bois-Colombes, Gennevilliers, etc.).
Certains secteurs entament 2001 avec un stock d’offre réduit, particulièrement en ce qui concerne les locaux disponibles à l’acquisition (14 % du total, contre 86 % pour la location), où la situation est encore plus déséquilibrée que pour la location. La demande se porte surtout sur les bâtiments neufs de qualité, ce qui pose un problème pour les bâtiments anciens : les futures obligations de travaux résultant du décret Grenelle II sont difficiles à estimer. On commence à voir revenir les opérations dites en blanc, c’est-à-dire sans futur occupant ayant déjà réservé, mais ces opérations ne déboucheront pas avant 2013 ou 2014.
Dans ce contexte, on a pu constater en 2010 une amorce de baisse sur les mesures dites r’accompagnement (franchises de loyers, travaux), pour les meilleurs produits ; une pression sur les loyers pourrait suivre dès cette année ; mais, pour les immeubles anciens et ceux en situation de suroffre, les conditions de négociation devraient rester favorables aux preneurs. Une augmentation des valeurs locatives est attendue dans le quartier central des affaires, alors que les entreprises pourraient trouver des opportunités en matière de loyer et/ou de mesures d’accompagnement à la périphérie. De même, une divergence croissante pourrait être enregistrée entre les conditions locatives pour les immeubles neufs ou restructurés et les immeubles de seconde main. Quant à l‘offre neuve pour l’acquisition, encore plus réduite que pour la location, elle devrait voir les valeurs vénales s’orienter à la hausse.
Pour les sociétés foncières et celles qui gèrent des SCPI ou OPCI, cette évolution du marché doit conduire à des différences d’orientations stratégiques marquées. Les interrogations les plus fortes portent sur le coût des remises à niveau à prévoir pour satisfaire aux normes environnementales.