Le Crédit Foncier a présenté jeudi 11 février son analyse des marchés immobiliers en 2015 et leurs perspectives pour 2016. Le logement a connu une reprise significative qui devrait se poursuivre cette année. Le dynamisme constaté s’explique en grande partie par le niveau très bas des taux d’intérêt, mais aussi par la baisse des prix et les mesures de soutien gouvernementales.
L’immobilier résidentiel va mieux. Et cette reprise pourrait être durable… C’est, en substance, le message délivré par le Crédit Foncier lors de la présentation de son analyse des marchés immobiliers, le 11 février dernier.
Marché du logement en croissance – Le Crédit Foncier estime que la production acceptée de crédits immobiliers s’est établie l’an dernier à 156 Md€ (+ 30 % vs 2014), et que 800 000 transactions dans l’ancien ont été enregistrées (+ 16 % vs 2014). Côté construction, ce sont 111 300 maisons individuelles neuves qui ont été commercialisées (+ 13 % vs 2014) et 352 000 logements construits. Pour expliquer cette croissance du marché, la banque avance trois arguments. Une baisse acceptée des prix, qui a permis de fluidifier le marché et de redonner du pouvoir d’achat aux acheteurs ; l’impact positif des mesures gouvernementales sur l’investissement locatif ; et bien sûr et surtout, le maintien de taux d’intérêt à des niveaux très bas. Le Crédit Foncier estime notamment qu’avec des taux à 2,20 % à fin décembre, « un particulier réalise un gain de 25 % de pouvoir d’achat immobilier en sept ans, pour un financement avec une durée et une mensualité identiques (fin 2015 vs fin 2008) ».
Une reprise durable ? – Le Crédit Foncier est optimiste. A supposer que les taux demeurent à leurs niveaux actuels, il considère que les principaux indicateurs immobiliers (volume des crédits, volume des transactions, nombre de logements construits) devraient progresser en 2016. Côté prix des logements anciens, la banque est en revanche moins positive. Alors que les statistiques notariales font état d’une inflexion à la hausse, le Crédit Foncier estime que la baisse devrait se poursuivre. Elle l’estime à – 0,9 % pour toute la France, dont 1 % pour la province et 0,8 % pour l’Ile-de-France.