La foncière entend poursuivre son recentrage sur les bureaux du Grand Paris. La gestion de son passif lui permettra d’atteindre son objectif de stabilisation de son résultat en 2015
La Bourse a réservé un bon accueil à la publication du résultat trimestriel de la société d’investissement immobilier cotée (SIIC) Gecina ainsi qu’à la réaffirmation de son recentrage sur les bureaux du Grand Paris. Jeudi 24 avril, le titre s’adjugeait 1,8 % en séance à 129,70 euros, portant son avance depuis le 1er janvier à 25,3 %.
Lors des trois premiers mois de 2015, le résultat net récurrent a crû de 0,2 % à 83,4 millions d’euros. Cette progression intervient alors même que les loyers s’inscrivent en repli de 7,0 % à périmètre courant, impactés par la cession en avril 2014 du centre Beaugrenelle, à Paris. Le premier trimestre 2015 a été marqué par deux investissements représentant un total de 324 millions d’euros (City 2 à Boulogne Billancourt pour 188 millions d’euros qui sera livré fin 2015, et Sky 56 à Lyon Part-Dieu pour 136 millions d’euros, dont la livraison est prévue en 2018). A l’inverse, la foncière a cédé son dernier actif espagnol portant ainsi à 119 millions d’euros le volume de ses arbitrages à la fin mars 2015. Les cessions réalisées sur le trimestre externalisent des primes sur les expertises de 18,1% en moyenne, pour un taux de privation de 4,8%.
La progression des résultats provient essentiellement de la gestion du passif notamment par le refinancement de sa dette avec le placement d’une émission obligataire à 10 ans de 500 millions d’euros assortie d’un rendement de 1,5 %. Gecina a ainsi pu rembourser par anticipation ses obligations convertibles (ORNANE) avec un an d’avance. C’est la gestion du passif qui participera le plus à l’objectif réaffirmé par la foncière de stabilité a minima de son résultat net récurent en 2015. Cet objectif intègre la réalisation d’un plan de cession d’actifs non stratégiques et/ou matures de 800 millions d’euros en 2015. Gecina est engagé dans la cession à la découpe de son patrimoine résidentiel à raison de 100 millions d’euros par an sur 5 ans.
Parallèlement, le recentrage sur les bureaux parisiens de Gecina passera par la cession du pôle santé. Bernard Michal, le Président de la SIIC, explique à son égard au Revenu : « Il a vocation à être un jour cédé. Le marché de l’immobilier de santé, longtemps porté par l’externalisation, a atteint une certaine maturité. Il intéresse désormais les investisseurs. Notre portefeuille d’immobilier de santé de 1,1 milliard d’euros est doté d’une rentabilité locative élevée et pérenne d’environ 7%. »
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