Fort des nouveaux partenariats avec six SCPI, le contrat d’assurance vie « Private vie » distribué par le courtier nordiste Nortia espère lever 15 millions d’euros en 2013 sur ce seul contrat. Ce contrat diversifié avec un fonds euros géré par Spirica (Groupe Crédit Agricole), lui-même investi à hauteur de 15 % en immobilier, avait lors de sa création en 2010 noué des partenariats en faveur des SCPI Laffitte Pierre (Natixis IP) et France Investipierre (BNPParibas REIM). Mais depuis le début de l’année, exit ces deux SCPI, les souscripteurs des contrats ont le choix entre Effimmo et Immorente (Sofidy), Immofonds 4 (La Française AM), Patrimmo Commerce (Primonial) et Rivoli Avenir Patrimoine (Amundi Immobilier). Le contrat « Private vie » a la particularité de pouvoir être investi à 100 % en SCPI, même si la règle est plutôt de les limiter à 50 %. L’assureur prend alors le risque de devoir fournir une liquidité qui ferait défaut à la SCPI elle-même dans une conjoncture extrême. « Private vie » se distingue donc du navire amiral de Nortia, son contrat Panthea (géré par AEP), qui n’autorise les SCPI qu’à hauteur de 30 % des souscriptions.
Nortia préfère jouer la carte de la professionnalisation de ses 400 partenaires CGPI à même de rappeler à leurs clients que les SCPI doivent rester un actif de diversification. C’est pourquoi Nortia, outre une limitation très souple de la part des SCPI n’impose pas non plus d’obligations de répartition entre les SCPI ni de pénalités lors des arbitrages, pas plus que d’obligation d’une durée de détention minimum. De même, Nortia s’attache à reverser à ses clients la totalité des revenus versés par les SCPI détenus par son intermédiaire. Dans sa gestion du risque, Nortia compte également sur la part que représentent les SCPI dans l’ensemble de sa collecte, soit une trentaine de millions à rapporter à sa collecte de l’an dernier (240 millions en brut). En 2012, la production nette par type de supports n’a laissé que 5 % aux SCPI. Au niveau des encours, les SCPI pèsent 11 % des 1 830 millions d’euros d’encours de Nortia. Ces dernières apparaissent comme une réponse à la faiblesse des rendements des fonds en euros classiques et comme une alternative aux fonds en euros actifs (ou fonds à coussins) pour lesquels Nortia espère collecter cette année 100 millions d’euros.
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