Les comptes semestriels subissent un fort effet négatif en raison de l’évolution des prix des logements dans la cité phocéenne. La SIIC maintient ses prévisions de cash-flow.
La société d’investissement immobilier cotée (SIIC) ANF Immobilier a présenté lundi un résultat semestriel en perte de 13,7 millions d’euros qui prend en compte l’appréciation de la juste valeur du patrimoine contributif à hauteur de -18,5 millions d’euros. L’EBITDA connaît une hausse de +12% à 12,8 millions d’euros, résultant principalement d’une augmentation de +12% des loyers bruts et de la stabilité des coûts opérationnels. La Marge d’EBITDA à 67% progresse de 5 points par rapport à la fin 2013. Le cash-flow s’élève à 6,5 millions d’euros, soit 0,35 €euros par action.
La variation négative du résultat net s’explique principalement par la décote constatée de 11% lors de la cession des îlots 15, 18 et 23 à Marseille (près de 18 000 mètres carrés cédés à près de 1 900 euros du m², soit un total de 34 millions d’euros) par la baisse du prix des logements anciens, de l’ordre de 5% à Marseille et par la hausse des droits d’enregistrement de +0,7%.
Avec cette opération, ANF immobilier affirme sa préférence pour les actifs tertiaire et se désensibilise de la ville de Marseille qui constituait avec Lyon les principales racines de la filiale d’Eurazeo. Le repositionnement d’ANF Immobilier s’assoit sur un pipeline de projets à Marseille, Lyon et Bordeaux. Douze projets ont été particulièrement avancés, le plus gros étant la réalisation d’un complexe de 36 600 mètres carrés de bureaux pour Alstom à horizon 2015. A ce jour a été sécurisé 266 millions d’euros dans ce pipeline.
Le chiffre d’affaires ressort en hausse de 12% sur un an. Selon Bruno Keller, président d’ANF Immobilier « Cette progression nous permet largement de confirmer que nous serons en ligne avec les prévisions annoncées pour 2014 d’un CA de 37 millions d’euros et de celle livrée pour 2017, à savoir un CA de 67 millions d’euros ».
L’impact de la juste valeur du patrimoine qui pèse sur le résultat de la société se ressent également sur la valeur de l’actif net réévalué. La valeur de l’actif net réévalué revient à 28,90 euros par action.
Une filiale portant les actifs hôteliers de la société a été constituée dont ANF Immobilier conserve 51 % du capital. Les immeubles ont été apportés pour leur valeur d’expertise de 64 millions d’euros. Dans un premier temps, seuls la maison mère Eurazeo et la CEPAC (Caisse d’Epargne Provence-Alpes-Corse) ont rejoint le tour de table mais les dirigeants envisagent de faire entrer dans cette société d’autres actionnaires. En déduisant la dette et les frais liés à la mise en place de cette société, 36 millions d’euros de cash ont pu être remontés vers la maison mère. Dans cette structure, la rentabilité des actifs compte tenu de l’effet de levier se situera autour de 8%.
Côté gestion du passif, la foncière a refinancé plusieurs anciennes dettes d’un total de 340 millions d’euros en y associant une dette additionnelle de 60 millions. L’ensemble de cette dette est hypothécaire et porte sur 7 ans. Elle porte intérêt à 3,06%. Au 30 juin la dette représente 42 % de la valeur du patrimoine.
A propos d’ANF Immobilier
ANF Immobilier (ISIN FR0000063091) est propriétaire et gère un patrimoine immobilier d’un milliard d’euros, dans les centres-villes de Marseille, Lyon et Bordeaux. Elle est une société foncière conforme au statut SIIC de premier plan, orientée sur l’immobilier locatif résidentiel et tertiaire. Cotée sur l’Eurolist B d’Euronext Paris et présente dans l’indice de référence immobilier EPRA, ANF Immobilier est une société du groupe Eurazeo.
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