Les associés de Gene-Entreprise sont convoqués en assemblées générale extraordinaire le 30 juin prochain pour approuver les modalités de son absorption par sa grande sœur Genepierre. Cette SCPI devrait opter pour le statut des SCPI à capital variable.
Elles n’ont pas le même âge, la première, née en 1978, fait figure de vétéran sur la planète des SCPI, la seconde n’est pas non plus la dernière venue. Elle a près de dix ans, crée en 2005. Les associés de Genepierre et Géne-Entreprise sont convoqués en assemblée générale pour se prononcer sur la fusion de ces deux SCPI gérées par Amundi Immobilier.
Cette fusion intervient alors que ces deux SCPI connaissent un redressement après avoir rencontré des difficultés qui ont abaissé sensiblement leur taux d’occupation financier. Celui de la SCPI Géne-Entreprise était tombé à 72,64 % à la fin 2012 avant de remonter à 84,8 % à la fin mars 2014 sous le coup d’un gros travail de relocation et d’arbitrage outre l’acquisition d’immeubles occupés qui lui ont permis de rétablir le flux de ses loyers. Pour sa part, Genepierre avait vu son TOF tomber à 82,8 %. Il est déjà remonté à 89,3 % pour les mêmes raisons. Ces efforts d’arbitrage et de relocation seront rendus plus aisés avec un patrimoine élargi qui est appelé à s’améliorer qualitativement.
Cette opération viseà acheter des actifs unitaires de plus grande taille répondant à la demande locative en Ile-de-France et en régions, à accroître la mutualisation de ce véhicule d’investissement en dispersant davantage le risque locatif, en augmentant le nombre d’immeubles et le nombre de locataires. La nouvelle taille de la SCPI fusionnée – près de 300 millions d’euros de capitalisation – lui permettra d’absorber les travaux sur ces actifs sans que cela se ressente trop sur la capacité de distribution aux associés. Amundi Immobilier ajoute que cette fusion permettra d’obtenir une identification plus claire de la SCPI, par les distributeurs en concentrant l’action commerciale sur un produit uniquement, au lieu de deux similaires avant la fusion.
La liquidité des associés s’améliorera également grâce à un plus grand nombre de parts, ce qui fera particulièrement les affaires des associés de la SCPI Géne-Entreprise dont le marché secondaire absorbe lentement le courant vendeur constaté depuis plusieurs trimestres (au 30 mars dernier il restait 1 309 parts en attente de cession quand il ne s’en est traité que 24 lors de la confrontation quinzomadaire du 20 mars).
La taille du nouveau véhicule devrait ensuite faciliter l’acquisition d’immeubles « prime », c’est-à-dire localisés dans les secteurs les plus recherchés par les utilisateurs, en priorité à Paris/Ile-de-France et dans les principales métropoles régionales ainsi que des immeubles avec un niveau technique répondant aux attentes des locataires et des nouvelles contraintes environnementales (immeubles neufs ou restructurés de préférence) qui soient sécurisés sur le plan locatif (bail de moyenne et longue durée avec un locataire offrant une signature de qualité).
D’un point de vue fiscal et comptable, la fusion prendra effet rétroactivement au 1er janvier 2014. Les opérations réalisées par Géne-Entreprise depuis cette date seront donc, du point de vue comptable et fiscal, considérées comme accomplies par Genepierre à compter de cette même date.
La parité retenue en fonction des actifs nets des deux SCPI sera de 3,76 parts de Genepierre pour 1 part Géne-Entreprise. Au regard des derniers prix de transaction, les associés de Genepierre sortent gagnant puisque leurs parts ont été dernièrement négociées à 211,68 euros quand les parts de Géne-Entreprise s’échangeaient à 910,20 euros, soit un ratio de 4,94.
Parallèlement à la fusion, il sera demandé aux associés de Genepierre d’approuver en assemblée générale extraordinaire, sous la condition suspensive de l’obtention du visa de l’Autorité des marchés financiers, l’introduction d’une clause de variabilité du capital social dans les statuts et la modification en conséquence des statuts de la SCPI.
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